Un musée dédié aux condamnés à mort durant la guerre de Libération nationale a été inauguré, jeudi dernier, à Alger, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a présidé la cérémonie d'inauguration de ce musée sis au siège de l'Association nationale des anciens condamnés à mort, en présence du président d'honneur de l'association, Djamel Ould-Abbès, et de plusieurs moudjahidine. Le musée compte des photographies de chouhada et la liste de tous les Algériens condamnés à mort durant la guerre de Libération nationale. Il retrace également différentes périodes historiques de l'Algérie, de l'époque numide jusqu'à la colonisation française. Le président de l'Association nationale des anciens condamnés à mort, Mustapha Boudina, a indiqué, dans une déclaration à l'APS à l'issue de la cérémonie d'inauguration, que 217 des 3.000 Algériens condamnés à mort avaient été exécutés par les autorités de l'occupation française et 600 autres graciés. Selon cette association, le musée contribue à faire la lumière sur un volet de l'histoire de la Révolution nationale, méconnu de l'opinion publique et du peuple algérien, en particulier les jeunes. Le wali d'Alger a, pour sa part, souligné la nécessité de préserver la mémoire et l'histoire de l'Algérie et « de perpétuer le message de la Révolution aux futures générations », appelant à l'écriture de l'histoire et à la valorisation des sacrifices consentis par les chouhada et les moudjahidine. Il a, à cet effet, rappelé que « l'Algérie, qui à l'époque, ne combattait pas uniquement la France mais également toutes les forces de l'Otan, s'est érigée après l'indépendance en La Mecque des révolutionnaires ».