L'Unesco a inscrit lors de sa dernière session sur la liste du patrimoine mondial en péril les sites des Villes ancien-nes de Djenné, au Mali. Au sujet de Djenné, le Comité du patrimoine mondial réuni à Istanbul a exprimé « sa préoccupation » en raison de sa situation « dans une région affectée par l'insécurité », le Mali étant aux prises avec une insurrection des groupes terroristes Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine. Il estime que « ce contexte ne permet pas de lutter contre les menaces qui affectent le site, notamment la détérioration des matériaux dans la ville historique, la pression urbaine et l'érosion des sites archéologiques ». Le site malien avait été inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial. Le patrimoine mondial est attaqué « du Mali au Yémen. C'est une arme de guerre », avait dit Irina Bokova, la directrice générale de l'Unesco. Mesures de protection Habité depuis 250 av. J.-C., le site des Villes anciennes de Djenné s'est développé, devenant un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l'or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l'islam qui s'est répandu dans toute l'Afrique de l'Ouest. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2.000 ont été préservées, sont bâties sur de petites collines et adaptées aux inondations saisonnières. L'inscription d'un site sur la liste des sites en péril permet d'encourager la prise de mesures destinées à protéger le bien en question.