Photo : Mahdi I. L'œuvre «Le noir dans l'espoir» mise en scène par Djamel Guermi a conquis le public algérois venu nombreux assister à ce spectacle, samedi dernier au soir à la salle El Mouggar à Alger. Utilisant le procédé du théâtre intime, ce monodrame joué par la comédienne Rym Takoucht, décline sur un ton tragique une création qui a marqué l'esprit de cette assistance. C'est l'histoire de Ghalia, une jeune dame qui décide de quitter le monde des humains pour cohabiter avec les animaux. L'épilogue de cette pièce est empli d'espoir, et comme dirait l'écrivain Romain Rolland «Même sans espoir, la lutte est encore un espoir». Un théâtre bien proche du réel. La comédienne évolue à l'aise devant un public accroché pendant une heure de jeu où l'absurde, la dérision et le comique de la situation le disputent au drame. La force de la touche artistique de Djamel Guermi, a centré son travail autour de l'art de la parole, du jeu libre de la comédienne, qui s'est distingué par une maîtrise et une cohérence de jeu «exemplaires», que lui seul peut apporter, une rigueur et un investissement passionnés. Il a réussi à développer la concentration et a permis l'acquisition d'un vocabulaire lié à l'espace. Il a d'ailleurs assimilé la gestuelle jusqu'à l'appropriation du personnage de Ghalia. La pièce se déroule en un seul tableau, écrite dans un langage simple et met en scène des faits relatés d'une manière explicite. La comédienne n'a pas de difficulté à impressionner par sa force et sa volonté de changer des situations en s'opposant aux diverses facettes de la vie sociale. Djamel Guermi nous plonge à travers la pièce d'un décor simple dans un univers où diverses émotions s'attachent : l'espoir, la liberté, l'équité, les traditions, la mémoire et la vie. L'ensemble des spectateurs ont fait part de leur «admiration» pour cette représentation théâtrale et d'applaudir longuement l'actrice. Elle aura réussi la prouesse de cette nouvelle expérience. En projets, Djamel Guermi compte mettre en scène une œuvre intitulée «Sahi Banoum». Il débute les répétitions de cette œuvre à la fin du mois d'avril au TNA (théâtre national Algérien).
