Ces zones où l'on comptabilise le nombre le plus important de survenance d'accidents routiers sont localisées à travers neuf des dix daïras que compte la wilaya de Tipasa. Selon le document en question, les 17 points noirs sont signalés au niveau de la voie express de la wilaya reliant Oued Mazafran à l'entrée Est de la ville de Cherchell, les RN11, 42 et 69 ainsi que certains chemins de wilaya. A titre d'exemple, l'entrée Est de Tipasa, au niveau de l'échangeur de la voie express, le chemin de wilaya reliant Ahmeur El Aïn à Sidi Rached, la section de la RN11 communément appelée Bakoura et le tronçon de la RN42, particulièrement le virage situé à proximité de Derrahaba (commune de Hadjout), sont les lieux où les accidents y sont souvent signalés. Parmi les causes directes de la survenance des accidents, les rédacteurs du document en question citent le non-respect du code de la route, la conduite en état d'ébriété et la nonchalance des piétons. Toutefois, il est mentionné que 25% des accidents survenus ces dernières années ont été causés par des conducteurs ayant obtenu leur permis de conduire récemment. Outre l'élément humain, la Protection civile à Tipasa recense également d'autres facteurs à l'origine de certains accidents. Parmi ceux-ci, le rapport énumère l'état du véhicule, celui de la route et les aléas climatiques. Pour diminuer un tant soit peu le nombre des accidents sur les routes de Tipasa, la direction de la Protection civile a mis en place un dispositif opérationnel et un plan de prévention qui s'articulent autour de plusieurs axes et modules. Comme mesure élémentaire, il a été procédé à la mise en fonction d'un dispositif d'intervention de proximité, composé d'équipes mobiles installées aux abords des voies connaissant un fort flux de circulation et à travers les points noirs. Cette action permet, selon les responsables de la direction de la Protection civile, une intervention plus optimale et un gain en termes de temps en cas de survenance des accidents. Le recours à ce dispositif, explique un officier de la Protection civile, a été décidé après avoir constaté qu'il est dans bien de cas difficiles aux pompiers d'arriver rapidement sur les lieux des accidents compte tenu des embouteillages dans certains axes et à des certaines plages horaires. Comme deuxième mesure et dans le cadre de l'opération lancée par la direction générale de la Protection civile visant à former un secouriste par famille, 1.104 citoyens, dont 206 femmes, ont bénéficié à Tipasa de ce type de stage. « Les études ont démontré qu'une bonne partie des infirmités dont souffrent les victimes des accidents de la route est due à une mauvaise prise en charge durant les premiers moments de la survenance des accidents. En formant des secouristes, ce phénomène sera automatiquement réduit », remarque le lieutenant Michalikh, chargé de la communication à la direction de la Protection civile à Tipasa. Et d'ajouter : « Chaque année nous menons différentes opérations de sensibilisation au profit du large public. Nous utilisons également tous les canaux médiatiques possibles afin d'inculquer la culture de prévention aux citoyens. C'est un travail qui nécessite une constante persévérance. Et nous sommes prêts à fournir les efforts nécessaires, car l'un des meilleurs moyens pour lutter contre ce phénomène est la prévention. » A titre informatif, le nombre d'accidents enregistrés à travers le réseau routier de la wilaya de Tipasa, du 1er janvier au 31 août 2016, est de 1.259 cas, soit une diminution de 95 accidents par rapport à la même période de l'année 2015. Le nombre d'interventions sur le terrain par la Protection civile est de 2.054 fois. « Le bilan couvrant la période allant du début de l'année au 31 août dernier fait état de 19 morts et 1.226 blessés, alors qu'en pareille période en 2015, nous avons recensé 22 morts et 1.434 blessés », compare le lieutenant Bendouha Rabah de la direction de la Protection civile à Tipasa.