Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Dahou Ould Kablia, a estimé hier à Tamanrasset que la sécurité des frontières Sud du pays dépendait aussi du degré de vigilance des habitants de ces contrées. Dans une conférence de presse à l'issue de la visite d'inspection d'une journée effectuée par le président Abdelaziz Bouteflika à Tamanrasset, le ministre a expliqué que les habitants des régions frontalières du Sud du pays, de par les relations qu'ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins, «peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières, à travers leur vigilance». «Les habitants de la région sont les mieux informés sur ce qui se passe dans les localités frontalières», a-t-il insisté. Signalant au passage qu'il était le premier ministre de l'Intérieur à se déplacer jusqu'à In Guezzam, aux frontières du Niger, faute de voies d'accès jusqu'à ces dernières années, il a fait savoir qu'il allait rencontrer les notables de la région, et visiter des structures administratives et sécuritaires, notamment auprès des gardes frontières et les services de sécurité. Rappelant le principe de non-ingérence qui fonde la politique extérieure de l'Algérie, il a indiqué que l'Algérie doit toutefois améliorer la sécurité à ses frontières, surtout dans le cas de la crise en Libye, qui «peut être exploitée, a-t-il dit, par les ennemis de l'Algérie».
