Photo: Horizons. Selon les oléiculteurs, le rendement a sensiblement baissé cette année. Dans certaines régions on déplore une diminution d'environ 50%. «Non seulement la récolte est moindre ce qui diminue de facto les quantités d'huile extraite, mais aussi le rendement par quintal d'olive accuse également une baisse. L'année dernière, par exemple, on est arrivé à extraire entre 26 et 28 litres d'huile par 100 kilos alors que, présentement, dans les meilleurs cas, il oscille entre 9 et 16 litres pour la même quantité», affirme Fateh, le propriétaire de l'huilerie. «Cette chute sensible de la production s'explique, en partie, par les aléas climatiques et des maladies qui ont touché cette année la récolte», fera savoir un oléiculteur d'El Milia, commune située à 60 km à l'est du chef-lieu de wilaya et qui est connue comme la plus importante zone en matière d'oléiculture. «Tout de même, poursuit un autre, l'année prochaine la nature sera généreuse avec nous, car aussi loin que je m'en souvienne, après une mauvaise récolte on s'attend toujours à une bonne, l'année d'après. C'est ce qu'on appelle la loi de l'alternance ». La première répercussion négative découlant de la faible récolte de cette saison est déjà ressentie sur le prix de l'huile qui a connu une augmentation. Pour le moment, à la moitié du mois de décembre le prix de l'huile d'olive est de 420 DA le litre dans les huileries, tarif qui atteint facilement les 450 DA chez les commerçants et autres particuliers. En revanche l'année dernière, son prix variait, selon des habitants de Jijel, entre 350 et 380 DA le litre. «Pour ce qui est des tarifs d'extraction de huile pratiqués chez nous, le client débourse 500 DA pour 100 kilos d'olives. C'est le tarif en vigueur généralement chez tous les oléiculteurs de Jijel», nous dit-on.
