Plan n L'Algérie a mis en place un plan de développement et de restructuration de l'industrie textile pour relancer la production nationale. Le secteur du textile a subi d'énormes pertes depuis 1990. Ainsi, près de 40 entreprises œuvrant dans ce domaine ont été dissoutes et 12 000 emplois ont été supprimés. Avec la notion de protectionnisme qui règne actuellement et qui place l'entreprise nationale au cœur du développement économique, les pouvoirs publics ont mis en place un plan de développement et de restructuration de ce secteur. Toutefois, la date d'entrée en vigueur de ce plan reste inconnue pour le moment. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire général de la Fédération du textile et du cuir à l'Ugta Amar Takjout, a dit que ce plan consiste à revoir l'ensemble du parc national de production en matière d'investissement, de formation et des possibilités de réorganisation des filières textiles, notamment en les regroupant. «Il va falloir revoir l'ensemble des usines de production, mais également revoir le schéma organisationnel de ce secteur, pour avoir une meilleure production, une meilleure qualité et un meilleur coût, qui seraient plus attractifs dans les années à venir», a signalé M.Takjout. Actuellement, l'Algérie compte une soixantaine d'entreprises qui œuvrent dans le textile, et dont la production est de 20 à 25 millions de mètres linéaires par an. Toutefois, cette production ne couvre que 10% du marché national, qui demande approximativement 100 millions de mètres linéaires par an. Selon le secrétaire général de la Fédération du textile et du cuir, l'Algérie dispose de grandes potentialités pour faire plus, et gagner une plus grande part de marché. «Si nous récupérons de nouveau 10% de part de marché, nous récupérerons au moins 10 000 postes de travail que nous avons perdus durant les vingt dernières années», a-t-il ajouté. Interrogé sur l'assainissement de la dette des entreprises, M.Takjout a souligné qu'il faut des mesures d'accompagnement. «On ne peut parler aujourd'hui d'entreprises si on ne les assainit pas, ainsi, il faut remettre les compteurs à zéro et mettre en place un plan d'investissement», a-t-il déclaré. Selon M.Takjout, ce plan de restructuration est faisable et peut faire sortir le secteur du textile de cette situation difficile. Abordant l'endettement des entreprises, il a reconnu que la dette globale de ce secteur est très importante sans donner plus de précisions.
