Priorité n L'association choisit de servir en premier lieu des populations isolées, compte tenu du manque ou parfois de l'inexistence des infrastructures sanitaires dans ces régions reculées. Les activités menées dans ces régions sont inscrites dans les priorités d'un projet intitulé Maison de l'information médicale (MIM). Elaboré en août 2008 par les membres de l'association «Tujya» et cofinancé par l'Union européenne dans le cadre de l'appel à projet ONG II lancé en collaboration entre la communauté européenne et l'Agence du développement social (ministère de la Solidarité), ce projet a vu le jour le 31 octobre. Il comporte deux volets : dépistage et information. Pour ce qui est du dépistage, «celui-ci est appliqué sur le diabète, la tension artérielle, les maladies rénales et urinaires», nous a expliqué Mlle Malika Sadour, adjoint-chef du projet Mim, chargée de la communication. 55 campagnes de dépistage ont été effectuées touchant, selon elle, 50% des communes de la wilaya, soit 34. Cependant, ces visites dans les villages reculés «nous contraignent à répondre aux autres besoins des populations, à savoir effectuer des visites médicales générales au profit des enfants et des femmes dont les maladies sont facilement décelables», a précisé Mlle Sadour. Concernant le volet information médicale, celui-ci comporte 4 programmes. Le premier traite des maladies non transmissibles telles que le diabète, la tension artérielle, les cancers. Le second se focalise sur les maladies transmissibles (sida, maladies sexuellement transmissibles et récemment la grippe porcine). Quant au troisième, il concerne les maladies de la femme (cancer du sein, celui du col de l'utérus, l'autopalpation) et de l'enfant (hygiène, sensibilisation sur le tabac…). La toxicomanie, elle, figure dans le troisième programme. «Notre priorité est de nous attaquer à la base. En arrivant à convaincre une personne des dangers du tabac, de l'alcool ou encore de la drogue, on gagne l'alignement d'une personne à notre projet qui est la prévention et la sensibilisation, et ce, au lieu de la perdre», a-t-elle fait remarquer. Et d'ajouter : «Nous avons pu imprimer 5 numéros de la revue médicale, avec la collaboration de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Une revue qui comporte des dossiers sur les différentes maladies et des espaces de détente.» En tout, environ 5 697 personnes ont bénéficié d'un dépistage d'une ou de plusieurs maladies, (hommes et femmes). Mais cela reste des estimations approximatives. En attendant les bilans définitifs des activités du projet MIM, le nombre des bénéficiaires directs et indirects des activités de l'information médicale pendant les campagnes de dépistage est évalué à 7 260 personnes (hommes et femmes), alors que les bénéficiaires des cours d'éducation sanitaire est de 1 046 élèves. Le nombre de bénéficiaires des groupes de parole est estimé à 123. Quant aux rencontres thématiques, elles ont profité à 1 630 personnes. Le nombre de bénéficiaires de l'information médicale durant les activités supplémentaires est de 7 130 environ. 46 personnes ont bénéficié des formations dispensées. Tandis que les écoutes téléphoniques n'ont été sollicitées que par 35 personnes.