L'association Tigejdit du village Ath Zaïm dans la commune de Maâtkas a eu la louable initiative de consacrer trois journées d'étude à l'un des procédés les plus anciens de fabrication de la poterie. Il s'agit de la méthode dite colombine qui existait avant l'apparition du tour sur lequel l'argile est placée et façonnée. Avant l'invention de cette machine, les femmes de Kabylie et après avoir préparé l'argile, confectionnaient d'abord une base sur laquelle elles plaçaient progressivement des boudins de terre pour donner naissance à une jarre, une assiette, etc. Ce procédé très ancien est toujours pratiqué dans la partie sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou tel que Maâtkas mais aussi Tadmaït, Tirmitine, entre autres. Pour faire connaître cette méthode très ancienne l'association Tigejdit a prévu un riche programme qui s'étalera du 28 au 30 de ce mois de mai. Au menu de cette activité, un atelier de poterie avec la participation de potières d'Ath Zaïm, de Tipaza et de Jijel pour des démonstration de fabrication. Un atelier construction de maisons kabyles, montrera aux visiteurs, les différentes étapes de réalisation d'une maison selon un procédé ancien. Un marché de la poterie permettra aux potières de Maâtkas de proposer à la vente leur produit, des pièces uniques réalisées dans le strict respect d'un procédé millénaire. Le volet conférence est, lui aussi, très varié et touchera outre à la poterie, à la culture et au patrimoine berbère. L'archéologue Abdelkader Bensalah animera une conférence sous le thème : «L'histoire ancienne de la Maurétanie, en général et de la wilaya de Tipaza en particulier». Hassani Ali s'intéressera à la poterie comme perspective interdisciplinaire, Mme Amamra Aziza, conservatrice en chef du musée des Arts et traditions populaires (ATP), donnera une communication sur la poterie du musée national des ATP. Une exposition des objets traditionnels se tiendra durant les trois jours que durera l'événement. D. M.
