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Histoires vraies
Une photo de cerisier en fleur (2e partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 03 - 2004

Résumé de la 1re partie Le 18 octobre 1945, le lieutenant Susuki est affecté aux Philippines. Jusqu?à la fin de la guerre, sa famille ne reçoit aucune nouvelle.
Mais mon frère n?était pas entraîné pour ce genre de combat ! Si, justement? Il a débarqué sur l?île dans un petit bateau philippin, déguisé en pêcheur. Il avait avec lui le sabre qu?on lui a remis à sa sortie de l?école militaire, un émetteur radio, un fusil et quelques munitions. Mais on lui avait appris beaucoup de choses : comment escalader les murs, marcher sur l?eau avec des flotteurs, deviner l?heure en se fiant à la dilatation de la pupille des chats, comment juger de son état de santé par l?examen de ses urines, comment construire une hutte, faire du feu sans allumette ni briquet? Comment s?approcher sans bruit d?un ennemi et le tuer, comment se déguiser, manger cru, survivre même dans les plus inhumaines conditions.
Devant la jeune fille qui le regarde avec horreur, l?officier ne peut que dire :
? C?était la guerre?
? Mais ça ne l?est plus ! Et à cause de vous, il est peut-être en train de vivre comme une bête
sauvage !
Dans les jours qui suivent, Mitsuko guette toutes les informations qui concernent ces malheureux attardés des Philippines. Elle apprend que n?ayant pas réussi à les écraser sous les bombes au napalm, les Américains leur ont coupé tout accès aux plages. Ils doivent survivre au plus profond de la jungle, dans des conditions atroces.
Pour subsister, ils attaquent, pillent et quelquefois blessent ou tuent des paysans philippins. Ils considèrent ceux-ci comme des ennemis ralliés à la cause des Etats-Unis. Ils sont donc aussi traqués par la police philippine. Au début de 1946, le commandant en chef de l?armée américaine aux Philippines donne l?ordre de réduire définitivement les dernières résistances dans l?île de Barabac. La consigne est de tuer les soldats japonais qui refuseraient de se rendre. L?armée exécute cet ordre, d?abord avec tous les moyens pacifiques dont elle dispose : des tonnes de tracts sont lâchés sur l?île. Des haut-parleurs puissants hurlent dans la forêt que la guerre est finie, que les soldats qui se rendront auront la vie sauve.
Ces appels restant sans réponse, des personnalités japonaises viennent, à leur tour, affirmer, par le biais de haut-parleurs, que l?empereur lui-même, ayant consenti à la paix, leur donne l?ordre de se rendre. Sur la centaine de soldats japonais qui se trouvaient dans l?île au moment de l?armistice, on pense qu?il en reste quarante. Une dizaine seulement répondent à l?ordre de l?empereur. Il en reste donc une trentaine. Les Américains leur lancent un ultimatum. Ils ont soixante-douze heures pour se rendre, sinon ils seront tous abattus.
Soixante-douze heures plus tard, l?armée quadrille la jungle et parvient, de-ci de-là, à mettre hors de combat une quinzaine de Japonais.
Vers la fin de 1946, la police philippine a pris le relais de l?armée américaine. Au cours d?une embuscade, trois soldats japonais sont tués, quatre autres faits prisonniers. Six hommes seulement parviennent à s?échapper. Les prisonniers révèlent que leur chef n?est autre que le lieutenant Susuki Tanaguchi.
Mitsuko avait raison. Le père de Susuki est alors convié par l?administration japonaise et la police philippine à se rendre dans l?île de Barabac pour tenter de convaincre son fils que la reddition est la seule issue. Voici donc le pauvre vieil homme, parcourant pendant plusieurs semaines, la jungle de l?île, en pleine saison des pluies. çà et là, il laisse des messages qui, sans doute, ne seront pas lus. Sa voix tremblante, jaillissant des haut-parleurs, recouvre ,de temps en temps, les bruits de la forêt. «Susuki ! C?est moi, ton père ! La guerre est finie ! Il faut te constituer prisonnier ! Ton frère a été tué !? Le combat est inutile ! Pense à ta mère, à ta s?ur.»
Souvent, l?appel du vieillard s?éteint dans une sorte de sanglot. Il a emporté avec lui des enregistrements de sa femme et de sa fille, pour rappeler à Susuki des détails de son enfance et de leur vie commune. Il espère ainsi l?émouvoir. (à suivre...)


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