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«Pas de cigare, pas de beurre»
Publié dans Info Soir le 21 - 11 - 2010

Difficultés n Dans les années 70, l'Algérie avait connu une grave pénurie de beurre. Suivra celle de l'Omo, unique détergent vendu à l'époque.
La première grande pénurie à avoir touché le pays, la pénurie historique, et qui devait prendre une tournure politique, est celle du beurre dans les années 70. A cette époque, le Président Boumediene n'avait qu'une seule idée en tête, remettre le pays au travail. Pour cela, il distribuera aux régions déshéritées des milliards de dinars pour leur permettre de se hisser au niveau des autres wilayas. C'est après avoir présidé son meeting à Saïda dans le cadre du programme spécial qu'il venait de lui accorder, qu'il lira sur la route le menant à l'aéroport d'Oran cette revendication qui en disait long sur la grogne populaire, sourde, mais bien réelle : «Pas de cigare, pas de beurre» Pourquoi le cigare ? Petit rappel. Le chef de l'Etat, qui était un homme sobre et bien soigné, avait en fait un péché mignon : les cigares de La Havane qu'il fumait avec volupté et qui seyaient parfaitement à son rang et à son statut de leader. Que reste-t-il aujourd'hui du défunt Boumediene dans l'imaginaire populaire, indépendamment de son aura, de son charisme et de son œuvre qu'il a consacrée exclusivement à son pays ? Sans aucun doute le souvenir de son burnous dont on disait qu'il protégeait la révolution et son éternel cigare. Voilà pourquoi des opposants téméraires avaient osé, ô sacrilège, écrire sur le bitume ce dazibao, considéré comme contre-révolutionnaire dans le contexte que traversait l'Algérie.
Une autre pénurie, celle des détergents, donnera du fil à retordre à bien des ménages. L'Omo, seul produit de lavage connu des Algériens à l'époque, finira par disparaître lui aussi. Du jour au lendemain sans crier gare. Il sera par la suite distribué au compte-gouttes et discrètement, dans les souks-el-fellah, à une clientèle triée sur le volet.
Il fallait montrer patte blanche ou arguer d'une position importante dans le parti unique pour s'en procurer. Ceux qui habitaient les zones frontalières n'avaient qu'une seule solution : s'approvisionner auprès des «cabistes» (vendeurs informels qui transportaient leurs produits dans un cabas) ou des trabendistes, au prix fort bien sûr. Et comme nous n'étions pas au bout de nos peines dans cette Algérie si paisiblement socialiste et où il était écrit qu'une pénurie en cacherait toujours une autre, un troisième casse-tête donnera des sueurs froides aux responsables de la logistique nationale : l'absence d'œufs sur les marchés.
Le secteur privé inexistant alors, les pouvoirs publics décident d'importer des œufs à coups de milliards de dollars de... Bulgarie. Ils arriveront par cargos à l'aéroport d'Alger. Un fellah dira, pour décrire une situation plus qu'alarmante : «Nos poules sont-elles devenues stériles par hasard ou sont-ce nos coqs qui ont été castrés ?»


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