Résumé de la 8e partie n Tenaillé par la faim, Pinocchio sort de chez lui et file à toute allure au village voisin... Tout était dans l'obscurité. Les boutiques étaient fermées, closes les portes et les fenêtres des maisons. Dans la rue, pas un chat. On aurait dit un village de morts. Accablé par le désespoir et la faim, Pinocchio se pendit à la sonnette d'une maison et carillonna, carillonna tout en se disant : — Quelqu'un finira bien par se mettre à la fenêtre. Effectivement, un petit vieux apparut, son bonnet de nuit sur la tête et très énervé : — Qu'est-ce que vous voulez à cette heure-ci ? — Peut-être serez-vous assez aimable pour me donner un morceau de pain ? — D'accord, ne bouge pas, je reviens tout de suite, répondit le vieil homme qui croyait avoir affaire à l'un de ces vauriens capables de tout et qui, la nuit, s'amusent à tirer les sonnettes pour le seul plaisir de déranger les gens qui dorment tranquillement. Trente secondes plus tard, la fenêtre s'ouvrit de nouveau et le petit vieux cria à Pinocchio : — Mets-toi bien en dessous et tends ton chapeau. Pinocchio enleva immédiatement son couvre-chef, mais au moment où il le tendait, il reçut une bassine entière d'eau qui l'arrosa de la tête aux pieds comme s'il était un géranium desséché. Revenu à la maison trempé jusqu'aux os, au comble de la fatigue et de la faim, n'ayant même plus la force de se tenir debout, il s'affala sur une chaise et posa ses pieds humides sur le brasero aux braises rouges. Il s'endormit ainsi et, pendant qu'il dormait, ses pieds, qui étaient en bois, brûlèrent petit à petit jusqu'à être réduits en cendres. Malgré tout, Pinocchio continuait à dormir et à ronfler comme si ses pieds étaient ceux d'un autre. Il ne se réveilla qu'à l'aube parce que quelqu'un avait frappé à la porte. — Qui est-ce ? – questionna-t-il en bâillant et en se frottant les yeux. — C'est moi, répondit une voix. Cette voix était celle de Geppetto. Carlo Lorenzini, dit Collodi