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Zoubir Benchoubane (Directeur-adjoint de la Société des produits de sucre)
«En Algérie, le sport est malade»
Publié dans Info Soir le 02 - 04 - 2004

Qui ne connaît pas ou n?a pas dégusté au moins une fois dans sa vie «Caprice», ce savoureux caramel qui a enchanté des générations d?Algériens ? Lancé en 1965 par les six frères Benchoubane, propriétaires de la confiserie «Le Palmier» (fondée en 1956 et devenue la société des produits de sucre en 1968), ce bonbon est très vite devenu un régal populaire pour les petits et les grands malgré une concurrence de plus en plus acharnée. C?est Zoubir Benchoubane, l?un des six frères encore en vie et actuel directeur-adjoint de l?entreprise, qui a accepté de nous raconter l?étonnante réussite d?une recette originale.
InfoSoir : Comment est née la société de production des sucres ?
Zoubir Benchoubane : Cela remonte à l?année 1956. A cette époque, nous étions six frères à créer une entreprise dénommée «Confiserie Le Palmier». Au début, on fabriquait la «halkouma» mais ce produit ne marchait pas tellement si bien que nous avons été obligés de faire de l?ébénisterie et de la menuiserie pour gagner notre vie. Entre-temps nous étions aussi impliqués dans la lutte de Libération nationale. Après l?indépendance, nous n?avions plus de relance.
Et comment avez-vous fait pour vous relancer ?
Sous le gouvernement de Ben Bella on nous a consenti un prêt de 50 000 DA, ce qui n?était pas négligeable à l?époque, notre entreprise a pu, alors, redémarrer toujours sous la même appellation. Mon frère, qui était directeur, s?est rendu en France pour acheter du matériel d?occasion et on a commencé à fabriquer des bonbons acidulés et fourrés. Mais la concurrence était rude et il était très difficile de vendre car les produits français étaient toujours présents sur le marché. En 1965, nous avons lancé le caramel qui a connu immédiatement un énorme succès.
C?était le fameux «Caprice». Mais comment avez-vous eu l?idée de l?appeler ainsi ?
En fait, c?est l?un de mes frères qui a opté pour ce nom, et on a tous été d?accord. Comme notre cible de consommateur c?était avant tout les enfants et qu?il n?y a pas plus capricieux qu?un gosse, on a estimé que le mot caprice était le plus adapté.
Comment expliquez-vous l?immense succès des caramels «Caprice» ?
Par la qualité avant tout. D?ailleurs, dans les six mois où nous avions lancé ce produit, les clients, que nous étions obligés d?approvisionner, se sont déplacés eux-mêmes pour se ravitailler. Les gens ont adopté notre produit parce qu?il était très bon. Alors la qualité associée à un prix moindre que ceux de la concurrence nous a permis de nous placer sur le marché.
Cela se passait donc en 1965 à un moment où on parlait beaucoup de nationalisation. Vous ne craigniez pas d?être dépossédés de votre entreprise ?
Bien sûr, il y avait une certaine crainte mais je crois que nous n?avons pas été touchés par la nationalisation du fait que nous avions participé à la guerre de Libération nationale bien que je pense qu?à l?époque tout le monde avait contribué à la lutte pour l?indépendance du pays sauf les harkis évidemment. Puis en 1967, on a opté pour une nouvelle dénomination c?est à dire la SPS ou Société de produits de sucre.
Avez-vous une recette secrète pour l?élaboration de ce caramel si prisé ?
Oui, nous avons une recette secrète.
Est-elle enfermée dans un coffre-fort comme celle de «Coca-Cola» ?
Non, elle est enfermée dans ma tête et bientôt je la transmettrai à la relève.
Avez-vous été victime de contrefaçon ?
Oui, énormément, mais les contrefacteurs n?ont jamais réussi à nous égaler parce que nous avons mis au point une recette originale qui n?est pas du tout une science exacte.
Vous ciblez les enfants, pourtant ce fameux caramel est consommé par tous, jeunes et moins jeunes...
Nous ciblons les enfants avant tout, mais tant mieux si les adultes apprécient et consomment notre produit.
D?aucuns disent que votre caramel à l?avantage aussi de ne pas abîmer les dents...
Je ne sais pas exactement, mais il y a du sucre dans sa composition. Disons qu?il a l?avantage de ne pas coller aux dents.
Aujourd?hui, peut-on dire que votre entreprise est prospère ?
Pas tout à fait prospère, parce qu?on a subi deux décennies assez sombres.
Puisque nous sommes dans une période préélectorale, quelles seraient les principales revendications que vous souhaiteriez adresser aux six candidats à la présidence ?
En tant qu?opérateur économique privé, je souhaiterais que l?élu supprime l?économie de bazar dans laquelle nous sommes et qu?il lutte efficacement contre la corruption et le marché parallèle.
Par ailleurs, il faut que le système bancaire soit réformé. Nous avons des banques qui possèdent énormément d?argent, mais ce ne sont que des caisses enregistreuses.
Exportez-vous vos célèbres caramels ?
Non, parce que si nous avons la qualité, nous ne sommes pas compétitifs au niveau du prix sur le marché international, la qualité de nos produits a été reconnue lors de la Foire internationale en Libye, mais on ne peut pas exporter à cause d?une panoplie de taxes fiscales et parafiscales qui existe en Algérie. Quand j?additionne toutes ces taxes, j?en arrive à 55%,. Or, nous créons des richesses et de l?emploi. Par conséquent, nous sommes en droit de demander un allégement des charges fiscales et parafiscales.
Pourtant, vu de l?extérieur, le «Caprice» semble toujours autant apprécié...
Oui, les gens parlent beaucoup de «Caprice», mais notre entreprise n?a pas du tout été aidée par les pouvoirs publics.
Il faut savoir qu?on ne fabrique pas un produit de luxe, à moins que l?on considère que, dans ce pays, le bonbon soit un article de luxe. Moi, je dis que l?on a souffert de la TSA pendant sept ans et ajoutée à la concurrence déloyale, il fallait vraiment avoir du courage pour tenir.
Que pensez-vous de la prochaine adhésion de l?Algérie à l?Organisation mondiale du commerce ?
Après les accords avec l?Union européenne, voilà qu?on nous parle de l?OMC.
Ce sera un véritable séisme de magnitude 9 sur l?échelle de Richter, parce que nous ne sommes pas un pays développé, nous ne sommes pas des Européens et nous n?avons pas leur mentalité.
Bien que l?entreprise soit très ancienne et que vous soyez passionné de foot, vous n?avez pas investi dans le sponsoring sportif ?
A ce jour, il ne nous était même pas possible d?envisager un budget pour la communication publicitaire. On avait une très faible marge bénéficiaire et c?est à peine si on parvenait à assurer les salaires de nos employés.
Pourquoi ?
Ecoutez, j?étais passionné de foot et quand j?étais jeune, j?allais souvent au stade de Blida, pas seulement pour l?USMB, mais pour le beau jeu. Mais, aujourd?hui, quand je vois toute la violence qui règne sur nos stades, je dis que je ne peux pas sponsoriser des clubs. Alors, qu?on me demande une aide financière pour construire une école dans une zone déshéritée, à ce moment-là, oui, je serais prêt à étudier la question.
Mais pas question de sponsoriser
Je suis contre le sponsoring dans l?état actuel de malaise profond dans lequel se trouve malheureusement notre sport roi.
Si le nouveau projet de loi de modification des statuts des clubs de l?élite est adopté, seriez-vous tenté de présider une formation ?
Cela suppose une ouverture du capital des clubs. Sur ce point, si demain on me proposait l?ouverture du capital d?une cimenterie, je dirais oui. En ce qui concerne les clubs, prenons juste l?exemple de Zaïm à Blida.
Il a mis d?énormes moyens à la disposition de l?USMB, et c?est tout à son honneur.
Express
- «Caprice» ?
Une fierté
- Aïn Benian ?
Une ville qui m?est chère
- L?Algérie ?
Notre patrie
- Guerrache ?
C?était notre star
- L?OMC ?
Le séisme
- Le socialisme ?
Un très mauvais choix
- Le forum des chefs d?entreprises ?
La défense de la production nationale
- Dahmane Ben Achour ?
Mon idole et je rends hommage à son ?uvre.


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