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Les révolutions arabes et l'Occident
L'autre grille de lecture
Publié dans Info Soir le 26 - 07 - 2011

Visée n Une Tunisie sans Ben Ali et sans le clan des Trabelsi, signifie pour les investisseurs français une meilleure lisibilité dans les affaires et moins de corruption.
Indépendamment de la sympathie qu'elles suscitent dans le monde entier, comment l'Europe appréhende-t-elle les révolutions arabes. Autrement dit, sous quel angle les traite-t-elle et en fonction de quel paramètre ? Au cas par cas, évidemment et en fonction de ses intérêts politiques, économiques et stratégiques. Ainsi, la France par exemple fait une nette différence d'appréciation entre les insurrections qui ont lieu en Afrique comme en Tunisie et en Egypte et celles qui se déroulent en ce moment même dans le reste du Moyen-Orient.
Pour des raisons liées à la géopolitique, la révolution du Jasmin retient évidemment le plus l'attention et ce, pour plusieurs raisons.
D'abord parce que la France a raté le coche au départ du mouvement en soutenant aveuglément Ben Ali, alors que la rue à Tunis grondait et réclamait ouvertement le départ du dictateur. Sur ce coup-là, le Quai-d'Orsay dirigé par Alliot-Marie a fait preuve d'un incroyable amateurisme. Ensuite, parce que la Tunisie est un client important de l'Hexagone sans compter que Paris, par le biais de ses entreprises industrielles et commerciales, a beaucoup investi dans le pays.
Et enfin parce que le Maghreb de façon globale reste une zone d'influence française ne serait-ce que par le volume des échanges culturels, économiques et migratoires entre les deux rives.
Une Tunisie sans Ben Ali et sans le clan des Trabelsi, signifie pour les investisseurs français une meilleure lisibilité dans les affaires et moins de corruption. L'intérêt que portent Paris et l'Europe de manière générale à la révolution du Jasmin est d'autant plus grand que le pays doit s'intégrer dans un ensemble que la France compte bien réactiver, l'UMP.
Avec la perte de 400 000 emplois dans le tourisme, un secteur qui fait vivre le quart de la population active et la prise en charge à ses frontières de 200 000 réfugiés africains qui ont fui la guerre en Libye, la Tunisie est pratiquement au bord de la faillite aujourd' hui.
Et si sur les 40 milliards de dollars d'aide octroyée par la communauté internationale à la Tunisie et à l'Egypte, près de la moitié sont spécialement affectés à la révolution du Jasmin, c'est en grande partie pour l'aider à supporter cette énorme charge solidaire qui a évité à l'Europe méridionale une catastrophe humanitaire. Pour donner un coup de fouet au secteur du tourisme qui bat de l'aile, Paris n'a pas hésité à ouvrir ses studios et ses canaux de communication au lobby tunisien. Il ne se passe pas un jour sans que Bertrand Delanöe, maire de Paris, natif de Carthage, fasse l'éloge des traditions d'hospitalité du pays et la gentillesse de son peuple. Serge Moatti, l'animateur de la chaîne Arte et originaire de la même ville, lui emboîte souvent le pas ainsi que l'humoriste Michel Boudjenah. Des ministres du nouveau gouvernement sont souvent invités devant les caméras pour inciter les Français à venir passer leurs vacances à Djerba et soutenir ainsi la marche de la Révolution.


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