k La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a présidé, jeudi soir à Timimoun, la cérémonie d'ouverture de la 1re édition du festival international du court-métrage, avec la participation de 62 films issus de 31 pays, dont 23 africains. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée au théâtre de plein-air, en présence de l'ambassadeur du Sénégal en Algérie, M. Mbaba Coura Ndiaye, dont le pays est l'invité d'honneur du festival, ainsi que d'une pléiade de cinéastes et d'artistes, algériens et étrangers, et des autorités locales. S'exprimant en ouverture, la ministre a indiqué que le festival du court métrage de Timimoun ouvre grand ses portes au cinéma africain et à des perspectives de coopération future. «Nous accueillons aujourd'hui nos frères du Sénégal, invité d'honneur, qui consacre avec nous une communauté de destin culturel et une conviction du continent africain que l'art est le moyen le plus expressif de liberté et de dignité», a souligné Mme Bendouda, ajoutant que «ce partenariat entre l'Algérie et le Sénégal n'est pas seulement un moment de partage cinématographique, mais un projet futur d'échange, de coopération et de complémentarité, car quand l'Afrique s'exprime à travers la culture, elle le fait avec force et créativité». Et de poursuivre, par ailleurs, que Timimoun n'est pas uniquement une destination culturelle et une localisation géographique, mais l'expression d'une vision de l'Etat algérien d'extension de l'action culturelle à l'ensemble du pays, du Nord à l'extrême Sud, et de la montagne au littoral. Le festival de Timimoun est plus qu'une manifestation artistique, il représente un engagement à la poursuite du message de fidélité envers le cinéma algérien résistant, à travers l'histoire et la mémoire, mais aussi envers la nouvelle génération qui construit son cinéma avec détermination, sincérité et responsabilité, a-t-elle soutenu. Soixante-deux (62) œuvres cinématographiques, issues de 31 pays dont 23 africains, seront présentées à la première édition du Festival international du court-métrage, prévue du 13 au 18 novembre courant à Timimoun, a-t-on appris mercredi des organisateurs. Les participants seront en compétition pour les prix des meilleurs courts-métrages patriotiques, documentaires et de conte, en plus des prix récompensant les meilleurs scénario et réalisation, a indiqué le directeur artistique et technique du festival, Fayçal Sohbi. Cette édition du festival verra la projection de plusieurs œuvres cinématographiques, dont, en ouverture, «Secousse atomique» de Rachid Bouchareb qui traite des explosions nucléaires dans le Sud algérien, «Zighoud Youcef » de Moussa Khemmar, ainsi qu'un film de Noufel Kelache traitant des évènements de Sakiet Sidi-Youcef, et d'autres œuvres filmées à Timimoun et traitant du patrimoine immatériel et du parc culturel du Gourara, a-t-il précisé. Les œuvres cinématographiques seront projetées au public au niveau des structures culturelles de la wilaya, à l'instar de la salle de cinéma, le théâtre en plein-air et le Centre algérien du patrimoine bâti en terre, aménagés pour la circonstance, a ajouté M. Sohbi. S'agissant du jury, il comprend des réalisateurs ayant une grande expérience dans le cinéma, tels que Mouenes Khemmar (Algérie), Dieudo Hamadi (RD Congo) et Jihane Tahiri (Egypte), a-t-il encore fait savoir. Dans le cadre des préparatifs de cet évènement culturel international, un cycle de formation a été lancé au niveau de l'Institut technologique spécialisé d'agronomie saharienne en faveur des étudiants de l'Institut supérieur de cinéma et de bénévoles, sur les techniques d'accueil et d'orientation des invités du festival, selon les organisateurs. En marge du festival (13-18 novembre), se tiendront des ateliers et des tables-rondes, au niveau du Centre algérien du patrimoine bâti en terre, sur divers thèmes, dont l'industrie cinématographique en Afrique. La création de cités cinématographiques au Sud traduit une politique de l'Etat de démocratiser la créativité La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a affirmé, jeudi depuis la wilaya de Timimoun, que la création de cités cinématographiques au Sud traduisait la politique de l'Etat de démocratiser la créativité, décentraliser l'acte culturel et mettre les arts à la portée de tous les Algériens. S'exprimant lors de la mise en service du Centre cinématographique de Tinerkouk, la ministre a indiqué que cet espace, qui a bénéficié d'une opération d'aménagement et qui est géré par le Centre algérien du cinéma, représente un espace prêt à la production cinématographique, faisant de Timimoun une wilaya du 7e art par excellence, couronnée par un festival international du court-métrage, dont l'ouverture de la première édition est prévue jeudi soir. D'ailleurs, les invités du festival auront l'occasion de visiter les structures de ce centre et de s'enquérir des moyens de production cinématographiques que recèle le pays, et sa première production sera consacrée à une bataille qu'a connue la région, surtout que la bâtisse était un ancien monument historique et un des témoins de la résistance des moudjahidine de la région contre l'occupation française. La ministre de la Culture a souligné le choix du Sud comme destination cinématographique nationale et internationale, en capitalisant ses potentialités naturelles dans la vision de construction de cités cinématographiques, en tant qu'option stratégique pour une «véritable industrie cinématographique durable», créant un cadre de production et ouvrant des perspectives pour une économie innovante au coeur du Sahara. Elle a indiqué, en outre, que l'appui de son département à l'accueil par Timimoun du 1er festival culturel international du court-métrage, auquel prendront part des cinéastes de 31 pays, est en lui-même un soutien aux nouveaux talents et un encouragement aux nouveaux producteurs et réalisateurs, en synergie avec le programme politique national qui place les jeunes au coeur du projet culturel et développemental de l'Etat. Et d'ajouter que le cinéma peut constituer «un langage national rassembleur et un moteur de développement humain». La ministre de la Culture et des Arts a procédé, par ailleurs, à l'inauguration du siège de la direction de la Culture de la wilaya de Timimoun et appelé à améliorer les conditions des travailleurs et cadres locaux du secteur ainsi que la qualité du service public. Elle a aussi inspecté le projet de centre culturel de Timimoun, avant de procéder à la remise de la salle de cinéma de Timimoun à la direction locale de la Culture et des Arts. La salle en question devra abriter la projection des oeuvres cinématographiques du 1er festival international du court-métrage (13-18 novembre), dont la ministre présidera ce soir l'ouverture.
