Indice n Plus de 3 millions de quintaux de céréales avaient été récoltés la saison dernière, une quantité qui pourrait augmenter si les nouvelles technologies sont introduites dans ce secteur. Les participants au 1er Salon international des grandes cultures, ouvert mardi à Sétif, ont estimé que cette manifestation a conforté le statut de «wilaya céréalière-pilote» au regard de son potentiel «important». Cette wilaya où la surface agricole utile (SAU), de l'ordre de 361 363 hectares, représente plus de 55% de la superficie totale, est connue par la haute qualité de son blé dur, les célèbres «Guemh El-Beliouni» et «Mohamed El-Bachir», a-t-on rappelé. Plus de 3 millions de quintaux de céréales y avaient été récoltés au terme de la campagne moissons-battage de la saison écoulée. Selon Hamouda Bedoujelida, cadre à la Chambre de l'agriculture de Sétif, «ce salon a permis aux participants, opérateurs et agriculteurs, de prendre connaissance des technologies récentes et des derniers équipements conçus pour améliorer les rendements». La manifestation a également permis aux céréaliculteurs de l'ensemble du pays de se concerter sur les problèmes qui les préoccupent, notamment les questions techniques liées au traitement du sol, au désherbage et à la lutte contre les parasites. Cette rencontre, ouverte par le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Ahmed Feroukhi, a rassemblé plus de 80 participants de toutes les régions du pays, mais également de France, d'Espagne et d'Arabie saoudite. Le second et avant-dernier jour du Salon a enregistré de nombreux visiteurs, des professionnels du travail de la terre, mais aussi de simples citoyens, a-t-on constaté. La manifestation a donné lieu à une conférence débat au cours de laquelle Ahmed Boutata, cadre à la Coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls), a donné des conseils aux producteurs en matière de traitement des semences pour prévenir les maladies et protéger les moissons. L'intervenant a notamment appelé les agriculteurs à davantage de vigilance, car les récoltes atteintes par des maladies sont refusées dans les centres de stockage et de réception de la Ccls. Le même cadre a plaidé, par ailleurs, pour la généralisation des semis directs (Ndlr : technique culturale simplifiée basée sur l'introduction directe de la graine dans le sol) qui permettent d'éviter l'érosion des sols et les dégâts causés sur l'environnement par les méthodes intensives d'exploitation. Pour la journée de ce jeudi, il est prévu la projection d'un film consacré à la culture des céréales, suivie d'un débat sur l'amélioration des méthodes culturales céréalières dans l'Est algérien.
