Le groupe de musique algérien NR2 a animé, hier, samedi, au musée des Beaux-Arts d'Alger, une rencontre musicale dédiée au chanteur français Georges Brassens (1921-1981). C'est après la projection d'un film-documentaire retraçant le parcours artistique de Brassens, le poète et le musicien, que le trio Réda-Ramzi-Hafsa s'est installé sur scène face à un public nombreux, majoritairement jeune et visiblement connaisseur. Dans une ambiance conviviale, les artistes ont interprété, avec la complicité du public, une quinzaine de titres puisés du grand répertoire de ce diseur de textes. Le gorille, Les amoureux des bancs publics, L'orage, Mourir pour des idées, L'hécatombe, Brave Margot, Le cocu ou encore La mauvaise réputation, sont parmi les titres de Brassens repris par les membres de NR2, parfois avec tonalités Rock, signées Ramzi. Agréablement surpris, les musiciens ont confié à l'APS qu'ils ne s'attendaient pas à voir autant de monde à cette rencontre-hommage, annoncée seulement sur la Toile, d'où le stress qui se lisait sur leurs visages, vite disparu dès les premières notes grattées. Réda, qui se dit atteint du «virus Brassens» depuis son enfance, a situé le travail artistique de son groupe dans le sillage Brassens, un des spécialistes de la chanson française à texte. «Brassens a une grande influence sur ce que nous faisons», avoue-t-il tout en le qualifiant de «maestro» de la poésie et de la musique à la fois. Pour Hafsa, Brassens est un «maître» de la chanson française à texte et une «référence» pour NR2, un jeune groupe de musique qui peine à convaincre les organisateurs d'événements artistiques de les programmer. Estimant qu'il y a un regain d'intérêt pour la chanson à texte chez le public algérien, Hafsa, jeune violoniste de formation musicale andalouse, espère «faire revenir et progresser» la chanson à texte dans le champ artistique algérien, à travers ce genre de rencontres. Enchaînant sur les propos de sa collègue, Ramzi a estimé que «le public algérien est pluriel et (que) ses goûts sont diversifiés». Il n'y a pas que la culture locale, selon lui, qui intéresse les Algériens, aussi la «chance de s'exprimer sur scène devrait être égale» pour tous les styles musicaux, revendique-t-il.
