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Victimes, elles sont culpabilisées
Publié dans Info Soir le 29 - 11 - 2011

Aberration - Les femmes continuent d'être considérées comme responsables des violences qu'elles subissent, affirme, Nasséra Merah, sociologue
Beaucoup reste à faire en matière juridique. La loi se soumet aux mentalités de ceux qui sont censés l'appliquer ajoute-t-elle. En milieu familial, les femmes sont censées être corrigées pour mauvaise conduite envers les mâles de la famille.
Dans la rue, elles sont censées subir les conséquences de leurs actes, de leur tenue vestimentaire. En milieu professionnel, les victimes de harcèlement sexuel, sont doublement victimes, car elles sont rejetées par leur entourage. Elles n'osent même pas en parler. Rares sont celles qui ont le soutien de leur entourage.
Comment faire pour éliminer les inégalités entre femme et homme dans le milieu institutionnel ? De l'avis de Nasséra Merah, l'Etat est, seul, tenu d'appliquer les lois, de sanctionner tous les contrevenants, de faire cesser l'hypocrisie socio religieuse qui donne des prétextes pour exclure les femmes et perpétuer les inégalités, de contraindre les partis à la parité, à l'égalité des chances d'accès à toutes les femmes dans tous les domaines. La sociologue estime que seule une politique volontariste et répressive mettra un terme aux violences institutionnelles. Cependant, il faut en parler et imposer un combat pour leur éradication. Mais qui milite pour la cause des femmes ? Comment incite-t-on ces femmes victimes à dénoncer en force toutes les formes d'agression sexuelle qu'elles subissent (viol, esclavage, prostitution forcée, grossesses, stérilisation forcée, humiliation, coups et blessures) ? Selon notre interlocutrice, il faut écouter ces victimes, leur donner la possibilité de s'exprimer, les protéger et punir les violences.
Cependant, Nasséra Merah n'a pas omis de signaler que la plupart des femmes qui subissent des violences se trouvent piégées et très souvent elles ne peuvent ou ne savent pas comment s'en sortir. Le premier obstacle à la dénonciation est le risque réel de menaces et d'atteinte à leur vie. C'est pourquoi, estime Me Benbraham, l'instruction des femmes est le premier moyen pour parer à toutes formes de violence. «On respecte les femmes qui ont un certain niveau», atteste-t-elle.
La question qui se pose, poursuit l'avocate, est : «Puisque l'Islam protège la femme contre les violences pourquoi la femme arabe a connu un si grand recul ?». Prenant le cas de l'Algérie, elle rappelle qu'à l'ère coloniale, les Français soumettaient les femmes arrêtées au viol et à la prostitution.
De ce fait, «l'homme algérien devait protéger la femme contre l'étranger et la mettre à l'abri de ses regards. D'une femme émancipée, elle est donc devenue la femme cloîtrée. Cette femme a été privée de travail. Elle est devenue une charge et elle été reléguée au rang inférieur.
C'est ainsi que la femme a été réduite à un objet. Elle a été donc traitée comme une bête. Voilà comment est née la violence contre les femmes en Algérie. Aujourd'hui, 50 ans après l'indépendance, la femme a pu se libérer du carcan grâce au socialisme qui lui a redonné un nouveau statut. Mais l'esprit de l'homme n'a pas évolué. Il n'a pas compris que cette femme n'accepte plus d'être battue ou même humiliée. Et c'est là que commence le problème !».


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