Dur de rompre le jeûne ou même de passer une soirée ramadanesque à la lueur de la bougie. Toutes les raisons invoquées ne peuvent faire supporter une telle situation. La canicule ne fait que compliquer les choses. Des solutions définitives doivent être trouvées. Les perturbations sont particulièrement fréquentes pendant les journées de canicule où l'utilisation de plusieurs appareils électriques, en particulier les climatiseurs, devient importante. Des pics de tension sont alors enregistrés obligeant la Sonelgaz à recourir à l'habituel délestage. La même société a aussi procédé durant la journée de ce jeudi à l'envoi de messages (SMS) aux citoyens en vue d'une modération et à plus de rationalité dans la consommation électrique. Au niveau des quartiers situés sur les hauteurs de la capitale, dans les journées de jeudi et vendredi, plusieurs coupures ont été signalées. Les commerçants de plusieurs autres quartiers de la capitale, ont également subi ces perturbations comme une véritable sanction. «Des produits alimentaires périssables sont allés à la décharge publique. Qui va rembourser toutes ces pertes ?», disent plusieurs de nos interlocuteurs. «Ce n'est certainement pas la Sonelgaz», répondent d'autres, lesquels appellent l'UGCAA à intervenir et adresser des protestations aux autorités. Les habitants et les commerçants de la commune de Gué de Constantine, de Kouba et Bachdjarah se sont fortement plaint de cette situation qui, à la longue, pourrait endommager leurs appareils électriques. «Si la compagnie nationale n'arrive pas à gérer une aussi importante demande, pourquoi ne pas avoir recours à d'autres moyens de production énergétique», nous dira l'un des habitants de la cité de Aïn Naâdja. Les citoyens de la commune d'El-Harrach ont essayé de joindre la direction de distribution située au niveau de cette circonscription administrative, en vain. «Il n'y a même pas une permanence pour prendre en charge les doléances de la clientèle de la Sonelgaz», nous disent des citoyens en colère, accostés à Boumaâti. Les habitants de Bouzaréah pour leur part ont subi les mêmes désagréments qui malheureusement se sont inscrits dans la durée. Depuis une semaine les quartiers de la Tribu et du chemin de Hammamet connaissent des coupures récurrentes. Ces dernières ont été plus fréquentes ces derniers jours de canicule. «Ça ne peut pas durer, il faut que l'Etat prenne ses responsabilités et réponde à la demande du citoyen», déclare l'un des habitants du quartier de Chevalley. Des températures dépassant les 32 degrés sont annoncées tout au long de cette semaine. La consommation d'électricité sera importante et les coupures s'imposeront. La solution à ce problème n'est sûrement pas les délestages. Des solutions à long terme sont nécessaires pour éviter des actions de rue que personne ne souhaite. Protestation à Tixeraïne, colère à Birkhadem Plusieurs dizaines de personnes à Tixeraine ont organisés jeudi après la prière des Tarawih un mouvement de protestation contre les fréquentes coupures d'électricité qui perdurent depuis le début de la semaine. Cette action a failli prendre des proportions dramatiques, puisque les frondeurs se sont armés d'objets hétéroclites et de pneus dans le but de mettre le feu devant le siège de la Sonelgaz de la localité. Les protestataires ont bloqué la circulation routière sur quelques kilomètres. A Birkhadem, le mécontentement à l'égard de la compagnie en charge de la distribution de l'énergie électrique s'est fait également entendre, surtout de la part des commerçants qui auraient selon eux subi d'importantes pertes en denrées alimentaires.
