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Théâtre / «Suppose que ce qui est arrivé est vrai»
Quand la folie l'emporte sur la raison
Publié dans Info Soir le 18 - 09 - 2012

Scène - La compétition se poursuit sur les planches du TNA, dans le cadre de la 7e édition du Festival national de théâtre professionnel.
La soirée d'hier a été marquée par l'entrée en lice du Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi avec la pièce Suppose que ce qui est arrivé est vrai.
Le texte est de l'Irakien Ali Abdenabi Ezaydi et la mise en scène de Lotfi Sbaâ.
Les événements de la pièce se déroulent dans un asile de fous. Tout commence lorsque les «pensionnaires» de l'établissement se livrent à un jeu aussi drôle que macabre, celui de chercher un cadavre et de le trouver pour l'enterrer. Il s'agit de la dépouille d'un soldat inconnu.
La question qui se pose est : y a-t-il vraiment un cadavre ? Ce soldat inconnu existe-t-il vraiment ? Il s'agit bien d'un jeu de fous, est-ce réellement un jeu de fous ? Et ces fous qui croient qu'ils sont les maîtres du monde, sont-ils effectivement fous ou donnent-ils simplement l'impression de l'être ?
La pièce, faite d'impressions, s'organise autour de l'illusion, d'où une autre question : sommes-nous dans le réel, le vrai ou bien dans le rêve, dans le fantasme ? La pièce nous donne d'ailleurs cette curieuse impression de vivre dans l'ailleurs qui est imperceptible, dans l'inexistant. Il y a ce sentiment de l'impensable, de l'irrationnel. Nous sommes désarçonnés, emportés par la déraison, poussés vers les cimes de la folie, jusqu'à la dépossession. Cette folie transparaît dans l'incohérence comportementale des protagonistes et aussi dans la scénographie : il n'y a pas de décor, le seul élément scénique est l'arrière-fond sur lequel figure un corps humain démembré. En toile de fond, les membres sont éparpillés çà et là. Ce corps, serait-il celui – il s'agit là d'une représentation métaphorique – du soldat inconnu ?
L'originalité de la pièce, c'est que les protagonistes sont la scénographie elle-même. Celle ci évolue tout au long de leur jeu. Les protagonistes – au nombre de huit – occupent une scène vide et par leur jeu désarticulé, incohérent – c'est la mise en scène qui le veut ainsi – ils remplissent l'espace, lui donnent, progressivement, des proportions sémantiques ainsi qu'une portée symbolique. Ce symbolisme s'illustre dans l'interprétation à travers laquelle chacun s'est distingué de façon saisissante, tout à fait significative.
La pièce, en arabe classique, renferme une dimension intellectuelle. Elle nous interpelle, nous fait réfléchir et nous interroge sur ce que nous sommes réellement. Elle interroge, par la même occasion, l'homme. Elle revêt alors un discours sociopolitique, lourd de sens, et ce sens est relevé explicitement ou bien à travers des sous-entendus, le tout nous fait penser à ce que nous vivons actuellement. C'est notre réalité, ce vécu auquel nous sommes douloureusement confrontés (il s'agit d'une épreuve au quotidien), qui est dite dans son réalisme le plus frappant et le plus expressif. C'est une pièce à revoir. Bravo.


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