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Chorégraphie
Lorsque le patrimoine se mêle à la création
Publié dans Info Soir le 24 - 12 - 2012

Inspiration - Ahmed Khemis célèbre le patrimoine à sa manière, suivant son inspiration et ses influences.
Le patrimoine culturel ne peut se résumer à une simple définition, à savoir l'ensemble des biens, matériels ou immatériels, ayant une importance artistique et/ou historique. Il ne peut aussi se limiter à une représentation culturelle relevant souvent du folklore. Il peut se considérer comme un gisement procurant aux artistes de l'inspiration, donc un moteur de tout acte de création d'une œuvre d'art, quelle que soit sa nature : musique, littérature, théâtre, danse...
Des chorégraphes, à savoir ceux qui évoluent dans la contemporanéité recherchée, toujours renouvelée, utilisent dans leur travail artistique le patrimoine comme étant un élément, voire un principe de la création.
C'est ainsi que Ahmed Khemis, danseur et chorégraphe algérien de la compagnie Jawal, recourt dans son travail au patrimoine pour en faire la substance de ses œuvres chorégraphiques.
«J'utilise souvent dans mon travail des éléments inspirés du patrimoine algérien en particulier et maghrébin en général. Il m'arrive aussi de puiser selon mes influences dans le patrimoine universel», dit-il. Pour illustrer son propos, Ahmed Khemis donne l'exemple de sa dernière création ‘Le voyage de Bousaâdia'.
Cette pièce est une chorégraphie basée sur le patrimoine immatériel de la culture populaire maghrébine, notamment algérienne. Son travail s'organise autour du personnage de Bousaâdia, alias Baba Salem. Il s'agit d'une création faisant appel à l'ancestralité, mais dans un registre complètement contemporain. «C'est un personnage que j'ai eu l'occasion de le voir étant enfant. Il m'a fait découvrir le mouvement de la danse. J'ai vu cela à Ouargla d'où je suis originaire alors que j'avais quatre ans. Il passait dans le quartier avec un masque et dans un costume très coloré et nous, gamins, nous en avions peur. Et depuis, il n'a cessé de nourrir mon imaginaire. Du coup, l'idée était de revenir aux sources pour faire quelque chose de nouveau, par rapport à la danse. J'ai dû faire des recherches autour...et m'inspirer de ce personnage-là dans tout mon parcours», dit-il, et d'ajouter : «Aujourd'hui, j'en parle parce qu'à travers lui, je retourne aux sources, à mes origines, à mes souvenirs d'enfance. Ce personnage a un rapport avec la danse, puisque c'est le premier que j'ai vu danser et entrer dans cette espèce de spirituel, de transe et d'abstract. Ce personnage renvoie à la culture du Maghreb. Je fais tout un mélange par rapport à sa musique, et c'est dans ce personnage que je trouve mon inspiration.» En d'autres termes, le plasticien du corps, l'écrivain du texte chorégraphique combine à une inspiration contemporaine des éléments puisés dans le patrimoine oral et dans l'ancestralité.
«A travers Bousaâdia, je suis effectivement dans la tradition, je fais référence à l'identité, je l'a fait revivre», explique-t-il, et d'abonder : «Dans ma création, on entend beaucoup de sonorités, beaucoup de rythmes gnawa, le tout mixé avec d'autres sons orientaux issus de mes influences.»
- Le jeu corporel auquel se livre Ahmed Khemis est basé sur l'identité, d'où la question pourquoi ce besoin d'aller vers l'identité ? «Il y a un moment dans notre vie où on éprouve le besoin de revenir à son origine», répond-il, avant d'ajouter : «En ce qui me concerne, je me sens un peu perdu, éloigné de mon identité. Cela explique la raison pour laquelle j'ai pris Bousaâdia comme référence.» S'exprimant sur le rapport qu'il entretient au corps, Ahmed Khemis, que la liberté inspire naturellement, le pousse à s'exprimer, à raconter et à faire passer des messages, dira : «La danse pour moi est un moment de voyage. En dansant, je me déconnecte de ce monde-là. Une fois sur scène, il y a une sorte de dématérialisation. J'entre en contact avec l'histoire que je raconte, avec le moment joué. Je voyage dans l'histoire. Je me mets au corps avec l'espace. La danse est un moment de vérité. La danse est le seul moment où l'on ne peut pas mentir. Avec le corps, on est soi-même, sincère. Pour moi la danse, c'est la vie.» Ahmed Khemis est, à la base, danseur hip-hop. Puis, il a fait le tour de toutes les danses : jazz, africaine, classique, contemporaine, moderne...«Maintenant, et par rapport à mon identité corporelle, culturelle ou traditionnelle, j'essaie, dans mon parcours, de trouver un seul langage à moi qui me parle de tout ça, et ce langage on le trouve aussi dans Bousaâdia.»


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