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Le pont hanté
Une ville, une histoire
Publié dans Info Soir le 06 - 04 - 2013

Incrédulité n Affirmant ne pas croire à l'existence de la rouhania, Azzouz est défié par ses amis de se rendre sur le pont à minuit.
Parmi les amis de Azzouz, les djezarine, certains ont une ribambelle d'enfants, des garçons surtout, dont ils sont particulièrement fiers. Il faut des hommes pour perpétuer le nom et avoir les «épaules chaudes». Celui qui n'en a pas ne peut qu'inspirer la pitié, et se considérer maudit par le ciel. Piqué dans son amour-propre, Azzouz, après avoir déposé son plateau sur une table, répond :
— J'irai dès ce soir, Mouloud, je ne suis pas une vieille qui a peur des fantômes !
— Réfléchis, mon frère, réfléchis bien, la rouhania t'attend au beau milieu du pont !
Un grand éclat de rire accueille ces déclarations.
— Tu peux y aller toi, Mouloud, qui sais si bien te
moquer ?
— Non, mon frère, franchement, je ne joue pas avec ces choses. Je ne joue pas avec le feu !
Brahim, engoncé dans une chemise à carreaux au col ouvert d'où émerge un cou de taureau, s'approche de Azzouz et lui donne un coup sur l'épaule :
— Vas-y ce soir, comme tu l'as dit, Azzouz. Je jure que demain matin, tu ne seras pas là à servir ton café. Des gens dignes de confiance m'ont certifié l'existence de la rouhania. Le soir, vers cinq heures, Azzouz, qui s'est fait remplacer dans son petit café par son «sanaâ» Omar, se dirige, comme à l'accoutumée, vers la petite boutique de Si Slimane «el-kbêbji» pour y dîner d'une tête de mouton rôtie sur la braise accompagnée d'une lampée de petit-lait et d'un gros morceau de pain noir.
Célibataire, le jeune homme vit dans une chambre qu'il partage avec un ami, un gardien de prison presque toujours absent. Azzouz, les mains dans les poches de son large seroual, les manches de chemise retroussées sur ses avant-bras, marche nonchalamment. Il salue d'un signe de tête ses nombreux amis occupés à découper un gigot ou à peser sur une vieille balance, des morceaux de «kercha» odorante servie dans un papier gras.
A ce moment de la journée, les clients sont assez nombreux, surtout des hommes venus acheter un petit morceau de viande qui servira à la préparation du dîner. Au bout du passage aux dalles graisseuses, avec pour seule lumière les lampes à pétrole des deux magasins de tissu de part et d'autre de la ruelle, il sort à nouveau dans la lueur du jour et s'arrête un moment, comme il le fait presque chaque fois qu'il a du temps, devant le dinandier Moussa le Mozabite, assis contre le mur, à même la rue pavée, les lunettes sur le nez, son large seroual étendu en plis autour de la taille, en train de sculpter des arabesques harmonieuses sur un grand plat de cuivre.
Debout, le jeune homme suit, émerveillé, les gestes précis du fin couteau d'acier frappé à coups légers par un petit marteau de fonte, suivant le dessin.
A suivre
Houria Bekiri


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