Palmarès - Pour la deuxième saison consécutive, aucun entraîneur algérien n'a pu décrocher un titre au niveau national, voire dans une compétition régionale. La journée d'hier a été particulière avec la consécration en championnat de l'Entente de Sétif qui décroche son second titre d'affilée, le sixième de son histoire, au moment où l'USM Alger s'auréolait d'un premier titre hors «frontières» avec la Coupe arabe des clubs gagnée au stade du 5-Juillet face aux redoutables Koweïtiens d'Al-Arabi (0 à 0 à l'aller, 3 à 2). Avec ces deux consécrations, la saison 2012-2013 est pratiquement bouclée, puisqu'il ne reste que deux journées de championnat avec un seul enjeu : la seconde place qualificative à la Ligue des champions africaine, la plus prestigieuse des compétitions du continent qu'aucun club algérien n'a pu décrocher dans sa nouvelle formule. Mais en attendant à ce qu'un de nos clubs puisse atteindre le Graal en Afrique, revenons à la compétition nationale pour souligner un constat : les entraîneurs algériens sont interdits de titres depuis deux saisons ! En effet, la saison dernière, c'est le Suisse Alain Geiger qui a réussi le doublé (Coupe – championnat) avec l'Entente de Sétif, alors que pour l'actuel exercice, ce sont les techniciens français qui se font la part belle avec le titre de champion pour Hubert Velud, alors que son compatriote Roland Courbis s'est adjugé l'épreuve populaire en vainquant le Mouloudia d'Alger avant d'enchaîner avec une Coupe Arabe, soit le premier trophée régional pour le club de Soustara. Même la JSM Béjaïa, qui reste toujours en course en Coupe de la CAF, est entraînée par l'Italien Solinas. Comme quoi... Avec ces résultats, l'option donc de l'entraîneur étranger, décrié il n'y a pas si longtemps, devient porteuse de succès et une garantie d'un travail bien fait. Le débat inutile qui faisait rage à un moment donné sur le choix d'un technicien local ou étranger, est aujourd'hui battu en brèche par les résultats réalisés par Geiger, Velud et Courbis, auxquels on peut même ajouter Roger Lemerre qui a permis au CS Constantine d'afficher de bons indicateurs avec notamment aucune défaite lors de la manche retour du championnat. C'est dire que lorsque le choix de techniciens de grande qualité et d'un niveau supérieur à la moyenne de nos entraîneurs locaux, il n'y a pas photo et l'impact se fait rapidement sentir. Là-dessus, les entraîneurs algériens sont souvent unanimes à reconnaître que le choix d'un grand entraîneur ne les dérange nullement. Là, où ils ne sont pas tout à fait d'accord, c'est en matière de considération, de rémunération et de conditions de travail que la différence est très vite ressentie. Autre aspect positif de ce recours à la compétence étrangère, c'est celui de l'approche méthodologique dans le travail que louent les adjoints qui travaillent aux côtés de ces techniciens. L'expérience Madoui et Dziri capitalisent Que ce soit Kheireddine Madoui, à l'Entente, ou Dziri Billel, à l'USMA, tous deux d'anciens joueurs internationaux, ils n'hésitent pas à faire l'éloge des entraîneurs avec lesquels ils travaillent tous les jours et tout ce qu'ils capitalisent à leurs côtés. Il faut dire également que ces options gagnantes vont probablement peser sur la tendance des autres clubs de recourir à des techniciens étrangers en prévision de la prochaine saison. Déjà que la saison dernière, au départ du championnat, la moitié de nos clubs de Ligue 1 était coachée par des étrangers, réduisant la place aux Algériens qui ont besoin de se relancer, d'élever leur niveau et d'imposer leurs compétences s'ils veulent continuer à travailler dans leur propre pays ! La concurrence va être rude vu que certains clubs, comme le MCA ou la JSK, pour ne citer que ceux-là, sont déjà à la recherche de l'oiseau rare – à l'étranger – pour redorer leur blason et renouer avec les consécrations.
