Mystère n Des pêcheurs d'éponges remontent un étrange artefact d'une épave échouée non loin de l'île grecque d'Anticythère. Daté de 87 avant Jésus-Christ, le mystérieux objet est aujourd'hui conservé au Musée national archéologique d'Athènes. Mais les spécialistes débattent toujours sur la fonction véritable du mécanisme de cette découverte archéologique, que les initiés appellent aujourd'hui «la machine d'Anticythère»... «Un objet capable de délivrer une information transformée après entrée des données initiales ; cela en fait alors le premier calculateur de l'Histoire, plus de 80 ans avant J.-C. ! Mais qui est donc le concepteur de la machine d'Anticythère ? « Un mystère de l'histoire auquel Monde Inconnu essaie de répondre. Anticythère c'est un mécanisme en bronze, une vingtaine de roues dentées, 5 cadrans, des aiguilles mobiles... au total, ce ne sont pas moins de 32 éléments qui composent l'artefact repêché à proximité des côtes de l'île d'Anticythère au début du XXe siècle. Au cours des 100 années qui ont suivi sa découverte, plusieurs scientifiques se sont penchés sur cet étrange objet ; si sa datation ne fait plus aucun doute (aux alentours de 87 avant Jésus-Christ), la machine d'Anticythère soulève de multiples questions. Et dans les années 50, un scientifique va donner une nouvelle dimension aux mystères de la machine d'Anticythère. Le physicien anglais Solla Price examine l'artefact sous toutes les coutures, et découvre que son fonctionnement se base sur un système différentiel extrêmement complexe entre les engrenages. Une surprise pour les spécialistes, très étonnés qu'un tel objet soit attribuable au peuple de la Grèce Antique. En effet, les contemporains de Cicéron ne sont traditionnellement pas reconnus dans l'Histoire comme de grands concepteurs d'objets technologiques, mais plutôt comme des penseurs et des philosophes. Or, la complexité de l'artefact laisse entendre que son créateur disposait de grandes connaissances en mécanique et en astronomie. La machine d'Anticythère est donc un objet complètement unique dans les annales de l'archéologie grecque. Il est important de noter que l'artefact, après nettoyage de sa gangue de corail et de calcaire, révèle des inscriptions : la présence du Soleil et de la Lune, ainsi que de Vénus et du Zodiaque laisse suggérer qu'il s'agit d'un outil astronomique. Avec la machine d'Anticythère, il était sans doute possible pour les Grecs de l'Antiquité de calculer avec précision les mouvements des planètes Mercure, Venus, Mars, Jupiter et Saturne, ainsi que leur distance par rapport à la Terre. Curieux pour un peuple censé être persuadé à cette époque que la planète Bleue est au centre du cosmos ! Avec cet artefact, on peut au contraire supposer qu'il existait déjà des partisans de l'héliocentrisme, et que certains Grecs possédaient de grandes connaissances du système solaire. Plus incroyable encore, il s'agit du premier objet capable de délivrer une information transformée après entrée des données initiales ; cela en fait alors le premier calculateur de l'histoire des hommes ! Mais qui donc est le concepteur de cet objet avancé technologiquement ? Une seule piste de recherche a pour le moment été développée : l'œuvre pourrait avoir été conçue par un mécanicien de génie de l'école de Poséidonios à Rhodes. Cicéron, qui visita l'île en 79/78 av. J.-C., rapporte en effet que de tels engins étaient conçus par le philosophe stoïcien Poséidonios d'Apamée... Ferhat A.