A 47 ans, Samir Knayaz, ancien coéquipier de Liberté et l'un des premiers à l'avoir lancé et vu grandir, nous quitte comme il a vécu, discrètement, sur la pointe des pieds, emporté par un arrêt cardiaque. De lui, nous reste l'image d'un baroudeur, qui était le premier à se lancer dans le feu de l'action pour ramener des reportages vivants sur les premiers faits du terrorisme islamiste, au tout début du journal Liberté, au début des années 1990. Son amour du métier lui faisait perdre conscience des dangers qu'il courait alors. Plus tard, il remplacera l'inoubliable Hamid Mahiout, martyr de la plume, assassiné par la horde intégriste, pour animer la page Radar du journal. Il avait toujours la même passion et le même dynamisme, dont il ne tardera pas à faire les frais. Il fera en effet un petit séjour dans la prison de Serkadji, pour diffamation, avec Abrous Outoudert, directeur de publication. Quelques années plus tard, Samir quittera Liberté pour rejoindre l'agence espagnole de presse EFE. Nous te regretterons Samir, mais nous ne t'oublierons pas. Tu es parti rejoindre ton ami de toujours, Lazhar Mokhnachi, grand photographe et aussi baroudeur et passionné que toi, emporté par la maladie, lui aussi, il y a quelques années. Puisse Dieu t'accueillir avec toute Sa Miséricorde dans Son Vaste Paradis.
