Sécurité Bagdad sera sous haute surveillance après la remise officielle de la souveraineté aux Irakiens. Londres et Washington étudient le projet de dépêcher en Irak une force de l'OTAN incluant 3 000 soldats britanniques afin de soutenir le gouvernement irakien intérimaire lorsqu'il prendra le pouvoir, indique aujourd?hui le quotidien londonien Guardian. Les soldats seraient «extraits temporairement» de l'OTAN et qualifiés de «force internationale sous la conduite des Britanniques», afin de rendre l'opération politiquement acceptable par les autres membres de l'alliance, notamment la France et l'Allemagne, qui étaient opposées à la guerre, selon le journal de centre-gauche. Les soldats seraient retirés du Corps allié de réaction rapide de l'OTAN, basé en Allemagne sous le commandement du général britannique Richard Dannatt, et seraient renforcés par un groupe de combat britannique, selon le quotidien. Environ 60 % des hommes de ce Corps sont Britanniques, selon la même source. Le projet devrait recevoir formellement le feu vert de l'OTAN lors du sommet d'Istanbul qui se réunira les 28 et 29 juin, à la veille de la remise officielle, le 30 juin, de la souveraineté à l'Irak, selon les responsables cités par le Guardian. Le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a annoncé jeudi que la Grande-Bretagne allait dépêcher 270 soldats supplémentaires en Irak dans le cadre de la rotation des troupes basées dans ce pays. Plus de 600 commandos de la Royal Marine seront envoyés en Irak à partir de la semaine prochaine, pour remplacer deux autres unités qui sont sur le point de terminer leur temps de service. Cela représentera une augmentation nette de 270 du nombre des troupes britanniques en Irak, portant le total à environ 9 200. Il s'agit de la seconde montée en puissance en moins d'un mois des forces britanniques en Irak, basées dans le port de Bassorah, au sud du pays. Cinquante-neuf soldats britanniques sont morts en Irak, dont 33 depuis que le président américain George W. Bush a déclaré la fin des grandes opérations de combat, le 1er mai 2003.