Action ■ Des guichets voués à la Bourse au niveau des agences bancaires seront opérationnels dans les prochains jours. Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d'Alger, a fait cette annonce, hier, au forum de l'économie d'El Moudjahid. Le personnel qui aura la charge d'assurer ce nouveau service, est actuellement en formation. Selon l'intervenant, qui n'a pas avancé de date pour le lancement de ces guichets, l'objectif de ce projet est de se rapprocher davantage des investisseurs, des opérateurs économiques et du grand public pour les sensibiliser sur l'importance de l'investissement boursier, et ce, en leur offrant la possibilité de consulter des informations ou avoir des explications sur les différents services qu'offre la Bourse afin d'impulser une plus grande dynamique à la Bourse d'Alger. Selon lui, la redynamisation du marché boursier nécessite d'inculquer une «culture boursière» aux opérateurs économiques en lançant une vaste campagne de communication auprès de ces opérateurs à travers plusieurs regroupements et des séminaires régionaux. Par ailleurs, il a annoncé que la SGVB envisage de créer une école de la bourse et que des formations sur les marchés de la finance au profit des universitaires sont également prévues à court terme. Une convention de partenariat sera signée, fin mai prochain, entre la Bourse d'Alger et celle de Tunis pour renforcer les relations entre les deux places financières et développer le marché financier algérien. La Bourse d'Alger table sur une capitalisation de 10 milliards de dollars en 5 ans, a-t-il confirmé, estimant qu'effectivement comparée à la taille de l'économie algérienne, la capitalisation actuelle (13 à 14 milliards de dinars) reste minime. Il est également prévu l'introduction de 40 à 50 entreprises durant le prochain quinquennat. La Bourse n'est pas une concurrente des établissements bancaires. Elle est complémentaire du moment qu'elle finance le haut du bilan (la capitalisation de l'entreprise) et non pas le bas du bilan (les disponibilités de l'entreprise). Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait donné l'agrément à huit entreprises publiques pour qu'elles intègrent la Bourse d'Alger. Il s'agit notamment du Crédit populaire d'Algérie (CPA) de trois cimenteries publiques relevant du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), de la compagnie d'assurance Caar, de Cosider carrières, filiale du groupe public du BTPH Cosider, de l'entreprise Hydro-aménagement et enfin de l'opérateur historique de téléphonie mobile Mobilis. Concernant l'achat de 51% du capital d'Orascom Telecom Algérie-OTA (Djezzy) par le Fonds national d'investissements (FNI), le directeur de la Bourse d'Alger a affirmé que c'est une excellente initiative. «Cette opération aura des conséquences positives sur le marché boursier en Algérie.» Selon lui, «le FNI est un fonds d'investissements, il est donc appelé, à terme, à sortir du capital social de cette société et cela ne peut se faire que par le biais de la Bourse d'Alger, ce qui conduira systématiquement à l'introduction de cette société en Bourse et, par ricochet, alimenter davantage son marché».
