Résumé de la 2e partie C?est avec une infinie tristesse et un incommensurable regret que l?accusé, un très jeune garçon, relate les faits sans omettre le moindre détail. «Continuez accusé, je vous prie? ? Monsieur le président, après que ma mère a perdu connaissance, j?ai paniqué. La seule issue qui me restait était de me débarrasser temporairement du cadavre de mon père en l?ensevelissant sous un peu de terre, dans le jardin de la maison. ? Mais qu?est-ce qui vous a réellement poussé à commettre un crime aussi odieux ? ? Je ne supportais plus de voir ma mère souffrir. Le défunt se comportait avec elle comme si elle était son esclave ou, pire, un animal. Il ne se passait pas un jour sans qu?il la corrige, lui infligeant les pires sévices au vu et au su de tout le monde, y compris nous, ses enfants. ? Qui vous a aidé à transporter le cadavre jusqu?au jardin ? ? Je l?ai transporté tout seul. Monsieur le président, ma mère est innocente. Elle avait perdu connaissance pendant de longues heures. ? Pourtant, dans une première déclaration, votre mère a avoué être l?auteur du crime, avant de revenir sur ses déclarations. ? Elle voulait me protéger monsieur le président.» Ce n?est que quatre longs mois plus tard que se fait l?horrible découverte. Ainsi, 18 jours après le drame, proches et amis s?inquiètent de l'absence de Tahar. Oncles et neveux, d?ailleurs présents le jour du procès, sont alarmés. Durant de longs mois, ces derniers iront de ville en ville à la recherche du disparu : Constantine, M?sila, Sétif, sans oublier tous les hôpitaux. En vain. L?un des proches dira aux membres de la cour : «Nous avons même pensé à un acte terroriste, car malgré nos recherches assidues, pas le moindre signe de vie du défunt. Nous avons alors accueilli toute la famille du disparu à Bordj El-Kiffan afin de la mettre à l?abri du danger. Le grand-père maternel s?est d?ailleurs fait un plaisir d?accueillir sa fille et ses petits-enfants, inquiet pour leur vie. Chose inouïe, nous n?avons jamais douté ni de la mère ni du fils?» Fait encore plus inouï, à l?époque Wardia et son jeune fils ont fait paraître un «avis de recherche» dans le quotidien El Khabar et même contacté fiévreusement l?équipe de Tout est possible, la suppliant de retrouver ce mari, ce père qui manque tant à sa famille? Le pire est à venir. (à suivre...)
