Situation ■ À peine le championnat 2014-2015 entamé, le mouvement des coachs débute. Trois clubs ont déjà remercié leur entraîneur... en attendant les prochains. Le MCO a montré la voie, cette semaine, aux autres équipes de l'élite, après avoir indiqué la porte de sortie à son désormais ex-entraîneur, Chérif El-Ouazzani en l'occurrence. Le motif invoqué par les responsables de l'équipe phare d'El-Hamri, est relatif à l'«insuffisance de résultats», pour une équipe qui a enregistré un départ massif de ses cadres lors de l'intersaison. Chérif El-Ouazzani, remplacé par Cavalli, a payé pour sa rigueur puisqu'il était victime d'un complot orchestré par certains joueurs qui ne supportaient plus ses positions en ce qui concerne les cas d'indiscipline, lui qui était à cheval sur ce registre, comme il l'a laissé entendre. Du staff technique qui était en exercice, seul l'entraîneur des gardiens de but, Karim Saoula, est maintenu, Sebbah et Mécheri ayant connu le même sort que leur entraîneur en chef. Ainsi, le MCO, comme bon nombre de clubs algériens, revient à ses mauvaises habitudes en sacrifiant ses coachs, au lieu de faire face aux autres problèmes. La saison dernière, les Oranais ont connu 7 entraîneurs et ont failli, malgré cela, retrouver la Ligue 2. Deux jours plus tard, soit hier, c'est au tour du RC Arbâa d'en faire de même, avec son entraîneur Mohamed Mekhazni. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce limogeage intervient quatre jours après une victoire retentissante des gars de la Mitidja face au champion d'Algérie en titre, l'USMA (2-0). Dans ce cas, le motif invoqué par la direction de Djamel Amani n'est pas lié aux résultats, mais «aux relations entre le coach et les joueurs, qui se sont détériorées». Cependant, Mekhazni évoque une interférence des dirigeants dans ses affaires, refusant de sanctionner le joueur Hocine Harrouche. Outre Chérif El-Ouazzani et Mekhazni, et avant eux Alain Michel avec la JSS, plusieurs autres entraîneurs sont sur un siège éjectable, étant donné que les présidents de leurs clubs, et face à la pression de la rue, exigent des résultats rapides, un exercice des plus ardus pour diverses raisons. L'on cite, dans ce sillage, le cas du Français, Victor Zvunka, entraîneur du CRB, ou encore celui de l'USMH, Abdelkader Iaïche, et Meziane Ighil à l'ASO, pour ne citer que ceux-là. L'on se demande, dans ce sens, comment peut-on demander à un entraîneur d'avancer dans son travail et de tracer une feuille de route adéquate, alors que lui, ne sait pas s'il va continuer sa mission jusqu'au prochain match ou pas. Rares sont les présidents qui défendent leurs entraîneurs malgré les mauvais résultats, et qui sont convaincus que pour réussir, il faudra un travail de fond, à moyens et court terme, basé essentiellement sur la stabilité. D'ailleurs, sur les 16 clubs composant le tableau de la Ligue 1 de cette saison, seuls 6 clubs ont gardé, au départ, les mêmes entraîneurs de l'exercice écoulé à savoir l'USMA, l'ESS, le MOB, la JSS (avant qu'elle ne limoge Alain Michel), l'ASO et le CSC. Un constat qui en dit long et qui prouve que du temps du professionnalisme, on avance à reculons. Mohamed Benhamla ESS L'équipe à Lubumbashi ce vendredi La délégation de l'ES Sétif s'envolera pour Lubumbashi ce vendredi à bord d'un avion spécial, au lieu de jeudi, en vue de sa demi-finale (retour) de la Ligue des champions d'Afrique face au TP Mazembe, prévue dimanche 28 septembre. «Nous devions nous envoler ce jeudi pour Lubumbashi, mais en raison de la fermeture de l'aéroport de cette ville ce jour-là, nous sommes contraints de modifier notre départ pour le lendemain, soit à 48 heures du match», a affirmé à l'APS le président de l'ESS, Hassan Hammar. «Nous aurons un bon coup à jouer lors de ce match retour. Les joueurs sont conscients de la tâche qui les attend. Je suis optimiste du moment que nous allons bénéficier du retour de certains joueurs blessés, à l'image de Zerara et Amokrane, alors que Demmou est forfait», a-t-il ajouté. Dans l'autre demi-finale de la Ligue des champions, le CS Sfax accueillera l'autre formation de la RD Congo, l'AS Vita Club. Lors du match aller, Vita Club l'a emporté (2-1). R. S. Arbitrage Une meilleure prise en charge des arbitres Quelques jours après la sortie médiatique de l'arbitre international Mounir Bitam, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a indiqué que les indemnités des arbitres des championnats des Ligue 1 et 2 ont été revues à la hausse cette saison. Kerbadj a assuré que les referees bénéficieront d'une meilleure prise en charge. Les arbitres principaux touchent désormais une indemnité de 40 000 DA, alors que leurs assistants, y compris le quatrième arbitre en perçoivent 35 000 DA. Le commissaire au match, lui, bénéficie de 10 000 DA. Pour cette saison, les arbitres sont tenus de rallier la ville hôte du match, pour lequel ils sont désignés, la veille et non pas le jour du match. Cela leur permet de se préparer sur tous les plans dans les meilleures dispositions possibles.