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Après l'officialisation, reste la promotion
Publié dans Info Soir le 20 - 04 - 2016

Attente n La promotion de tamazight telle que stipulée dans la Constitution est le «prochain pas à concrétiser» après sa reconnaissance en tant que langue nationale et officielle, ont estimé à Batna des chercheurs en langue tamazight et des intellectuels.
Il est impératif après la constitutionnalisation de tamazight de «mettre en place les mécanismes nécessaires» pour valoriser les véritables dimensions culturelles, historiques et civilisationnelles de cette langue a précisé à l'APS, le président de l'association nationale Aurès- El Kahina, Bachir Aguerabi, soulignant que la célébration du 36ème anniversaire du printemps berbère se déroule sur fonds d'un acquis majeur, celui de la reconnaissance de tamazight. Il a, dans le même contexte ajouté que le colonialisme français a tenté d'occulter les spécificités de cette langue, dans sa démarche de « brouiller » l'identité du peuple algérien. «Loin d'être une langue figée, le tamazight a «une dynamique propre» et doit être libérée du carcan folklorique voulu par l'occupant et promue dans les divers domaines», a ajouté M. Aguerabi. Pour le commissaire du festival culturel national de théâtre amazigh, Salim Souhali, la balle est «dans le camp des universitaires et de l'intelligentsia» qui doivent définir les contours de la langue amazighe en Algérie et enrichir son champ par le développement de la créativité dans les divers secteurs et l'élargissement de son enseignement dans les établissements scolaires. Il faut en premier, a considéré Souhali, «sortir le tamazight du cercle ethnographique et úuvrer à unifier ses variantes» par notamment l'adoption de l'alphabet tifinagh pour son écriture, qui selon lui, sera «un choix dépassant les considérations régionales et politiques''. De son côté, le chercheur en culture amazighe dans la région des Aurès, Mohamed Merdaci, a plaidé pour «la mise en place de mécanismes décentralisés» pour répertorier les composantes du tamazight dans chaque région. Le tamazight étant, a-t-il assuré, «un patrimoine commun à tous les Algériens et un élément fondamental de l'identité nationale». Le tamazight est entré dans une nouvelle phase historique qui exige une stratégie adéquate pour sa valorisation, a souligné Djamel Nehali, chef du département de la langue et de la culture amazighe à l'université Batna-1, dont la première promotion de licenciés en tamazight est attendue en juin prochain. Pour M. Nehal, le tamazight a dépassé «le cadre revendicatif et est en passe de s'auto-affirmer et valoriser ses trésors'' en tant que langue et en tant que patrimoine matériel et immatériel plongeant ses racines au plus profond de l'histoire. La présidente de l'association Aurès pour la culture et les sciences humaines, Naïma Delloul, a souligné quant à elle que l'Algérie a été le premier pays du Maghreb à constitutionnaliser le tamazight, estimant nécessaire la conjugaison des efforts de tous les secteurs et départements ministériels pour sa généralisation dans les administrations, la promotion de la production intellectuelle et culturelle et le recrutement de diplômés dans cette langue.
F. H.
Et dans…les médias
En 2009, la chaîne 4 de la Télévision algérienne en langue amazighe a été lancée à titre expérimental, avec une plage horaire limitée à six heures par jour (de 17h à 23h). C'est à partir de 2011 que cette chaîne TV a commencé à diffuser ses programmes sans interruption, avec des émissions variées et diversifiées. La Chaîne 2 (en kabyle) de la Radio nationale, dont le volume horaire de diffusion était de 11 heures par jour, est passée à une diffusion sans interruption (24h/24h), avec des émissions dans les langues kabyle, chaouie, targuie et mozabite. Dans ce sillage, l'Agence nationale Algérie Presse Service (APS) a lancé en mai 2015, à l'occasion de Journée mondiale de la liberté de la presse, un site web d'informations générales multimédia en langue tamazight, décliné dans trois caractères (arabe, tifinagh et latin). L'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le processus de promotion de tamazight, s'est concrétisé par le lancement, le mois d'avril 2015, de l'application AZUL pour l'apprentissage de Tamazight. Ces acquis, dont peut s'enorgueillir aujourd'hui Tamazight dans toute sa dimension, sont considérés comme étant une juste reconnaissance et un aboutissement des efforts et sacrifices de tous les intellectuels et militants de cette revendication nationale. Ces acquis ont été enregistrés suite à la promotion de Tamazight langue nationale (art 3 bis), à la faveur de la révision de la constitution algérienne en 2002.
F.H.
Un facteur d'unité et de cohésion sociale
l En somme, la promotion de Tamazight et son apprentissage demeurent des facteurs de «cohésion sociale», ce qui a encouragé plusieurs institutions à travers le pays à promouvoir cette langue dans toutes ses dimensions. A cet effet, des sessions de formation interactive et d'échange d'expériences au profit de professionnels de la presse d'expression amazighe, exerçant dans les principaux médias nationaux, ont été organisées en 2015. Le festival du film amazigh, organisé le mois d'octobre de chaque année, en est à sa 14ème édition, alors que des Journées d'études et des colloques sont régulièrement initiés dans le cadre de la promotion de Tamazight.


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