Plus que trois jours nous séparent du jour J, où les candidats doivent repasser les épreuves du bac. Et ceux-ci, du moins beaucoup d'entre eux, ne semblent pas prêts moralement . A tel point que l'Association des parents d'élèves s'inquiète et appelle les parents à inciter leurs enfants à profiter pleinement des moyens mis à leur disposition dans les établissements scolaires, en vue des révisions. Le président de l'Association nationale des parents d'élèves tire la sonnette d'alarme et exprime ses inquiétudes quant à cette situation exceptionnelle que vivent les élèves pour la première fois de l'histoire du pays. Khaled Ahmed a, en effet, indiqué dans une déclaration à l'APS que les pa-rents doivent encourager leurs enfants à se rendre dans les lycées pour réviser en groupe. Dans leur établissement, ils peuvent tirer profit des conseils des psychologues et des conseillers d'orientation mobilisés sur les lieux, à l'initiative du ministère de tutelle «qui a mis les moyens de sa politique, en organisant une campagne de sensibilisation au profit des candidats pour les orienter et les inciter à réviser», a expliqué Khaled Ahmed. En dépit de cette mesure prise par la tutelle de mobilisation de psychologues et de conseillers pédagogiques, le plus grand absent était l'élève. La Fédération nationale des associations des parents d'élèves a appelé, pour sa part, les parents d'élèves à soutenir leurs enfants et à les encourager à réviser. Pour apaiser les esprits, sa présidente dira que «cette session ne sera pas difficile», soulignant que le ministère a tenu compte de l'état psychologique des élèves, qui ont fourni des efforts toute l'année d'autant que les épreuves coïncident avec le mois de ramadan et la chaleur estivale. De même, le coordonnateur du Snapest a insisté sur le rôle important que doivent jouer les parents d'élèves afin de convaincre leurs enfants de la «nécessité de refaire le bac». «Nous demandons aux élèves de révi-ser chaque matière à refaire sans trop de pression, d'autant, qu'ils ont déjà eu à réviser à fond chacune de ces matières tout au long de l'année», a-t-il indiqué. Pour le pédagogue Abderazak Dourari, la décision d'organiser un examen partiel du bac «va dans l'intérêt des élèves qui ont été studieux tout au long de l'année, d'autant qu'elle leur offre l'opportunité de prouver qu'ils méritent leur réussite». M. Dourar a appelé dans ce sens à alléger le dispositif mis en place lors des examens et à prendre en considération les conditions que vivent les élèves en cette période. Les élevés concernés par cette deuxième session, refusent catégoriquement le principe de refaire le bac en plein été quoique pour certains autres, c'est une deuxième chance pour la réussite à cette épreuve. La décision de refaire partiellement le baccalauréat a généré un état de déprime chez les élèves concernés notamment ceux de la filière sciences expérimentales qui rejettent en bloc cette situation et refusent de reprendre les révisions en prévision des examens dans les 7 matières, a-t-on constaté. Roumeissa, Hafidh et Melissa, tous les trois de la filière sciences expérimentales, quoique très réticents à l'idée de repasser l'examen, ont confié avoir entamé depuis quelques jours la révision individuelle après le Shour se référant en cas de difficulté à résoudre les exercices des matières essentielles à leurs camarades par téléphone ou Internet. Même sentiment chez Mohamed, Lilya et Sonia qui affirment accepter difficilement cet état de fait et refusent de reprendre les révisions.