Thaïlande : arrestation l Un journaliste et quatre militants thaïlandais ont été arrêtés et inculpés ce lundi pour avoir enfreint la loi interdisant d'évoquer le projet de nouvelle Constitution qui fera l'objet d'un référendum le 7 août. Fin avril, les militaires au pouvoir dans le pays depuis mai 2014 avaient fait adopter une loi punissant de dix ans de prison toute personne faisant campagne ou débattant de ce texte qu'ils viennent d'écrire. Taweesak Kerdpoka, journaliste pour le site d'informations en ligne Prachatai, disponible en anglais, a été arrêté hier matin aux côtés de militants opposés au nouveau texte. La nouvelle Constitution propose notamment un Premier ministre non élu, un Sénat entièrement nommé et un renforcement du pouvoir des tribunaux, bastion des élites traditionnelles. Yémen : enquête l Human Rights Watch (HRW) a réclamé, ce lundi, une enquête indépendante sur les bombardements de cibles économiques civiles au Yémen par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, affirmant que certains raids pourraient constituer des «crimes de guerre». Dans un rapport, l'organisation de défense des droits de l'Homme recense 17 raids aériens de la coalition ayant touché 17 sites économiques civils, dont des usines, des entrepôts de commerce, une ferme et deux centrales électriques, et qui se sont soldés par la mort de 130 civils selon elle. HRW estime dans son rapport que tant que la coalition ne cesse pas les raids touchant des cibles économiques civiles, «l'Arabie saoudite devrait être suspendue du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU». La guerre a fait, selon l'ONU, plus de 6 400 morts et 30 000 blessés, dont de nombreux civils. Mexique : refus l Le président Enrique Peña Nieto a assuré, hier dimanche, que le Mexique ne paierait «en aucun cas» l'immense mur que le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump veut construire le long de la frontière américano-mexicaine. Le président mexicain a déclaré que le Mexique ne s'immiscerait pas dans une éventuelle décision politique prise à Washington mais qu'il ne dépenserait pas un seul centime pour ce projet. Depuis qu'il s'est lancé dans la course à l'élection présidentielle américaine, M. Trump a tenu de nombreux propos hostiles à l'immigration clandestine en provenance du Mexique. Il a promis, pour la contenir, la construction d'un mur de 1 600 kilomètres le long de la frontière, dont il a estimé le coût à 8 milliards de dollars. Et il a assuré que ce coût serait supporté par le Mexique. En avril, le milliardaire républicain a expliqué que s'il était élu et si le Mexique refusait de payer pour le mur, il bloquerait pour l'y contraindre une partie des milliards de dollars envoyés chaque année dans leur pays par les Mexicains vivant aux Etats-Unis. Colombie : affrontements l Le ministre colombien de la Défense, Luis Carlos Villegas, a annoncé, hier dimanche, que des membres de la guérilla des Farc, appartenant à une commission qui devait participer aux négociations de paix avec le gouvernement colombien à Cuba, ont été blessés lors d'affrontement avec l'armée. Cet incident intervient à un moment crucial des négociations entre les Farc, première guérilla du pays, et le gouvernement colombien. Les deux parties ont signé le 23 juin un accord pour le cessez-le-feu définitif et le désarmement des rebelles, levant ainsi le dernier obstacle à la signature d'un accord final de paix. L'accord signé à La Havane, où les négociations sont menées depuis 2012, prévoit qu'après la signature de la paix, les guérilleros seront rassemblés dans 23 zones du pays, sous le contrôle de l'ONU, chargée de récupérer puis détruire leurs armes. Les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne, sont la plus importante guérilla de Colombie, avec environ 7 000 combattants armés, selon des chiffres officiels.