Rendez-vous - Hier, comme il est de coutume chaque année, à pareille période anté-Ramadhan, le PDG de l'EPTV, M. Khelladi a fait connaître à la presse, venue en force, les grilles des programmes qui seront diffuséssur l'ensemble des canaux au cours du mois de jeûne. En dévoilant le nouveau planning de l'entreprise télévisuelle, il a, d'emblée, mis l'accent sur les restrictions budgétaires, une régression financière, de 10 pour cent, qui se prolonge depuis deux années. Une diminution budgétaire sur l'enveloppe consacrée à la production des programmes qui n'a pas été sans provoquer « le gel des programmes étrangers ». Pour réguler le budget de l'entreprise et optimiser l'efficacité de cette institution, M. Khelladi a signalé, qu'il a été retenu une multidiffusion des programmes «sur les différentes antennes du groupe». Outre la diversité et la qualité des programmes proposés pour cette période à cheval entre les veillées du ramadhan et la saison d'été, l'Entreprise s'est attelée à la diffusion de produits exclusivement algériens. A cet effet, l'orateur a indiqué que le taux d'intégration national au niveau de la chaine terrestre était de 90 pour cent. De même a-t-il expliqué la volonté de participer à une meilleure connaissance de la culture nationale et à booster la production locale. Dans cette perspective, le calendrier ramadanesque prévoit une nouvelle série de 30 parties intitulée «Samt El Abriya». En outre, dans la catégorie «humour», la station de Constantine a conçu «Hikayatokom» une série de 15 parties. Les émissions culturelles et de divertissement ne seront pas en reste avec notamment «Nedjma Oua Hilal», «Qahwa Oua Latay,» «Noudjoum Khalida,» «Rihet Zman», «Twahecht Bladi», «Izumal» et «Marhaba». Quant au registre musical, il sera marqué par des soirées aux influences constantinoises, oranaises, bécharies et ouraglies. Le chapitre solidarité, également, n'échappera pas à la règle avec «Ramadhan El Kheir» et «Afouss Deg Fouss» et qui dit entraide, entend espace de piété et de dévotion avec des tranches horaires destinées à la prière des tarawih. Comme chaque année, il est prévu des émissions-phares tels le concours de récitation du Coran et l'inévitable « caméra cachée ». Dans la perspective d'un travail de mémoire, après la diffusion du feuilleton sur le chef targui Cheikh Amoud, l'EPTV en partenariat avec une production externe prévoit l'achèvement d'un feuilleton fictionnel sur la vie et le parcours de Cheikh Ben Badis dont M. Khelladi reconnait qu'il sera «Un des fleurons de cette production». Il y aura une part belle aux initiatives comiques dans le style fiction avec entre autres «Benti Laaziza», «Machi Sahel», «Dar Si Tahar», «H'na Oua Yemana», «N'na Zaazi», «Axxam Yarwan», «Da Mouhouche» et «Bergaz». Des séries à découvrir afin de redécouvrir des acteurs au talent reconnu à l'image de Chafia Boudraa, Sid Ahmed Agoumi, Krikèche et Hakim Dekkar. En dernier lieu, plusieurs volets ont été abordés par M. Khelladi lors du débat en l'occurrence celui se rapportant à l'absence d'outils de mesure d'audience. Celui-ci dira que l'EPTV face à ce vide technique fait référence à l'audience générée par les programmes diffusés. S'agissant des financements des productions, le PDG a affirmé que l'entreprise investit dans un contexte de partenariat «gagnant-gagnant» et qu'elle ambitionne de réaliser des séries historiques et religieuses de grande qualité pour les introduire sur le marché étranger en particulier auprès des pays arabes. Enfin, abordant ce «qu'une certaine presse» a interprété comme un refus de diffusion des séries «El khawa», «bibiche et bibicha» et «taht mouraqaba», M. Khelladi a fait le point en expliquant la position de son entreprise à ce sujet, lequel demeure purement économique : «Nous avons été intéressés un moment par ces programmes, mais nous n'avons pas abouti sur le montage financier.»
