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Monologue
Nadia Kaci sur les planches
Publié dans Info Soir le 13 - 02 - 2005

Leçon Femme en quête de terre, c?est l?exil dans toute sa dureté et ses conséquences qui est raconté dans ce monologue.
Ecrit et présenté par Nadia Kaci, et mis en scène par Nicolas Delétoille, le monologue raconte Samira, une jeune Algérienne, qui, ayant réussi à avoir un visa pour la France, espère, un jour, retrouver H?san, l?homme qu?elle aime.
En attendant de le rejoindre à Londres, Samira est hébergée à Paris par Nafissa, sa cousine. Celle-ci essaie désespérément de l?aider à partir afin de s?en débarrasser. Après quelques tentatives malheureuses, Samira finit par trouver un travail dans le XVIe arrondissement, un quartier bourgeois de la capitale. Elle devient «assistante de vie» auprès de Marie-Louise, une vieille dame frappée par la maladie d?Alzheimer, mère de Véronique et Pauline, deux brillantes avocates, et maîtresse de Peter, un vieux chien. Et là, dans sa nouvelle existence, en France, en terre étrangère, Samira découvre l?exil, et dans l?exil, elle découvre la réalité. L?Occident, alimentant tant l?imaginaire des Algériens, n?est pas l?Eldorado, cette terre promise prête à les accueillir.
Samira découvre les affres de l?exil, et donc dans sa solitude, elle se rappelle, nostalgique, l?Algérie, ces instants chaleureux et authentiques qu?elle passait en famille, notamment avec sa grand-mère. Dans un jeu sobre et précis, Nadia Kaci, à travers le personnage de Samira, pose un regard critique et sur ces Algériens qui, par tous les moyens, veulent aller en France, croyant qu?il s?agit de la terre promise, et qu?une fois arrivés là-bas, les portes du bonheur et de la fortune leur seront ouvertes, c?est une tout autre réalité qui les attend, celle de l?exil, de la solitude et de l?indifférence ainsi que de la misère et du dénuement humain. Dans la société française, disons occidentale en général, société qui a perdu de son humanité, les valeurs relatives à la famille se sont effilochées et n?ont pas résisté au matérialisme et à l?individualisme, en raison de la préoccupation de chacun de vouloir réussir dans la vie socioprofessionnelle. Cela transparaît à travers Marie-Louise et ses deux filles.
Pauline et Véronique affichent une désinvolture effarante à l?égard de leur mère qui se retrouve seule et abandonnée, et à laquelle elles ne prodiguent pas la moindre attention. Toutefois, elles sont attachées à Peter, un chien auquel elles vouent tout leur amour. Un univers fait de paradoxes, dénué d?humanité et qui s?est imposé à Samira qui, elle, est plus humaine, puisqu?elle décharge humblement cette société des tâches dont personne ne veut.
Samira découvre également que se faire une situation en terre étrangère est loin d?être chose aisée, voire quasiment impossible ; alors qu?elle croyait, en venant en France, changer de vie et se faire une nouvelle existence, elle a fini par se rendre compte, et cela à sa grande déception, qu?elle est étrangère, sans visa, puisqu?il a expiré, donc sans papier, sans identité, voire sans dignité. Elle devient étrangère en terre étrangère, anonyme et clandestine.
Samira est réduite à porter assistance, nourrissant et faisant sa toilette à une vieille dame qui ne bouge pas et ne parle pas. Elle a fini également par s?engager dans «une conscience sociale» consistant à ramasser les excréments de chiens, une campagne d?hygiène menée par la mairie.
Samira découvre l?amère réalité, celle qu?elle ne soupçonnait pas. Elle découvre la solitude et une société impitoyable, inhumaine, trop individualiste.


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