Bilan Ce taux effrayant, qui ne prend pas en compte la tranche 0-30 jours, pourrait être évité si l?enfant et la mère étaient mieux pris en charge durant cette période vulnérable de la vie. Les causes de mortalité relèvent de l?infection, de l?asphyxie et des complications de la prématurité. C?est ce qu?a indiqué le professeur Djamil Lebane, conseiller auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière chargé du dossier mère-enfant, hier, lors d?une conférence de presse sur le lancement du programme national de périnatalité au siège du ministère. Ledit programme, qui démarre officiellement aujourd?hui (mardi) à l?occasion de la Journée mondiale de la santé, s?articule autour des causes médicales évitables à la fois pour l?enfant et la mère, pendant la période périnatale car «c?est la période la plus vulnérable de la vie», a expliqué le conseiller du ministre de la Santé. En clair, selon le professeur Lebane, les premières minutes qui suivent l?accouchement sont cruciales pour l?enfant. Pour cela, le nouveau-né sera pris en charge dans les différentes structures hospitalières afin d?éviter l?infection, l?une des grandes causes de mortalité. Il en est de même pour la mère qui bénéficiera des consultations spécialisées sur les pathologies qui se répercutent négativement sur la santé de la maman et du bébé, telles que le diabète, l?hypertension artérielle et le rhésus négatif. En outre, le nouveau programme inclut la promotion de l?allaitement maternel. Ainsi, la mère peut prendre son bébé, tout prématuré qu?il est, pour lui éviter les infections par les germes hospitaliers. Ce programme, qui sera mis en place dès ce mois d?avril, prévoit le recyclage du personnel, l?organisation des séances d?information s?adressant à la population féminine à risques, dépistée pour augmenter le nombre de consultations dans des centres de référence.