Indice n Le taux de chômage est un indicateur extrêmement important du marché de l'emploi. Sa baisse laisse présager d'un avenir meilleur. Après une longue période de progression, le taux de chômage a amorcé un déclin, au niveau national, à partir de 2001. Cette baisse était prévisible, ne serait-ce que du fait de l'évolution démographique, selon les experts en économie. Les capacités de création de postes de travail dans le pays ont évolué selon l'impact que les réformes économiques ont eu sur les différentes sources d'emploi. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, a affirmé, il y a quelques semaines, que le taux de chômage sera réduit durant les 4 prochaines années à 10%, pour se situer à 8% à l'orée 2010. Pour atteindre cet objectif, une enveloppe de 80 milliards de dollars a été mobilisée. L'importance de la relance du secteur de l'emploi dans l'équilibre socio-économique du pays n'est plus à définir et les effets du chômage, de manière générale, sur la jeunesse algérienne dans toutes ses dimensions sociales et économiques, sont encore fragiles. Les études disponibles permettront de noter au moins deux effets du chômage sur la jeunesse, à savoir le recul de l'âge du mariage et une dépendance familiale de plus en plus difficile et pour les jeunes et pour les parents. Le chômage des diplômés semble être aussi un paradoxe dans une économie qui fonctionne encore avec une proportion importante de main-d'œuvre sans aucune qualification. Cette catégorie, certifient les économistes, est certes moins importante par rapport à la population globale au chômage en Algérie, mais elle induit deux phénomènes sociaux particulièrement préjudiciables : la dévalorisation sociale des diplômes — la réussite sociale n'apparaissant pas nécessairement liée à la réussite scolaire — et la forte augmentation d'émigration des jeunes diplômés vers l'étranger. Pour juguler ce phénomène difficilement mesurable, l'Etat a mis en place plusieurs systèmes de soutien à la création d'emplois, tous âges et tous niveaux d'instruction confondus : Ansej, Cnac, Angem, filet social… Selon les secteurs d'activité, l'industrie et le BTP ont vu augmenter leurs parts dans l'emploi total ; cette proportion est passée de 26% en 2004 à 28% en 2005.