Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a indiqué, ce mardi, qu'il envisageait «quelques milliers» d'expulsions de clandestins, des familles ayant des enfants scolarisés en France et qui demandaient leur régularisation. Un important mouvement de solidarité en France contre ces expulsions avait amené M. Sarkozy à surseoir à ces mesures jusqu'au 15 août, au lieu de la date du 30 juin initialement prévue. Le ministre s'est prononcé contre toute régularisation globale, préférant accorder des permis de séjour «au cas par cas, fondés sur des motifs humanitaires». M. Sarkozy, qui va réunir lundi les préfets sur cette question, a assuré que «l'essentiel (des cas) sera réglé avant la rentrée scolaire» de septembre 2006. Interrogé par la radio Europe-1 sur le nombre de personnes susceptibles de ne pas bénéficier d'une mesure de régularisation, il a précisé qu'il ferait «le point à la fin du mois de juillet», estimant ce chiffre à «quelques milliers». M. Sarkozy a indiqué qu'une partie d'entre elles relevait de la convention de Dublin pour avoir «déposé un dossier de demande de réfugié politique dans un pays, (mais) être venue en France pour attendre la réponse. Quant aux autres, il devrait s'agir de «tous ceux qui n'ont pas de lien avec notre pays. Tous ceux-là n'ont pas vocation de rester en France», a-t-il ajouté. Le Réseau éducation sans frontières, qui coordonne le mouvement de solidarité, estime entre 50 000 et 100 000 le nombre d'enfants scolarisés en France de parents étrangers sans papiers.