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Histoires vraies / Ils avaient lu Patricia Highsmith
A la manière de… (3e partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 11 - 2006

Résumé de la 2e partie n A 18h 54, l'assassin sonne à la porte de la maison. Mme Cordelle lui ouvre ; il la tue. Cinq semaines plus tard, il est à Munich.
Au troisième étage d'un appartement bourgeois d'un immeuble bourgeois de cette même rue bourgeoise, madame Elena Strauss examine le travail de sa femme de ménage, qui vient de partir. Un doigt sur les étagères de la bibliothèque, un doigt sur les disques... On ne se méfie jamais assez de ces femmes turques qui n'ont, selon elle, qu'une notion approximative du lustrage des meubles.
Elena Strauss est une femme d'apparence froide et sèche, vêtue d'un pantalon et d'un pull. On pourrait hésiter sur son sexe, s'il n'y avait une vague ondulation dans les courts cheveux gris et une ombre discrète de rouge sur les lèvres.
12h 46. L'assassin observe dans la vitrine un pot à tabac en porcelaine, surmonté d'une pipe de bruyère. En réalité, il regarde partir la femme de ménage turque, reconnaissable à son fichu coloré, à son cabas et à sa mine fatiguée. Il la suit des yeux quelques secondes sur le trottoir pour s'assurer qu'elle ne fait pas demi-tour.
Dans l'appartement, la victime se dirige vers une cuisine ultramoderne, pourvue d'un congélateur dont elle ouvre la porte. Après quelques secondes de réflexion, elle en sort un paquet fumant de froid. Des harengs surgelés qu'elle pose sur la table de formica blanc.
12h 48. Dans la rue, l'assassin progresse d'une vitrine à l'autre, vers l'entrée de l'immeuble. Il stoppe devant une boutique de parfums, située juste en face de cette entrée. Le froid est si vif qu'il remonte le col de son pardessus, enroule son écharpe autour de son cou, très haut, jusqu'au menton, et baisse son chapeau sur ses oreilles.
Les parfums français sont hors de prix à Munich.
Dans la cuisine de l'appartement, madame Helena Strauss plonge les harengs surgelés dans une casserole design, émaillée de blanc et de noir, et tourne le bouton de la plaque électrique. Elle se rince les mains et choisit, parmi les boîtes de jus de fruits, un jus de pamplemousse en provenance de Jaffa.
12h 49. Dans la rue, l'assassin se détourne de la vitrine, avance au bord du trottoir, un coup d'œil à gauche, à droite, il traverse rapidement et se retrouve devant l'entrée de l'immeuble. Il s'assure que le couloir est vide, y pénètre, et examine les boîtes aux lettres. Il lit : Strauss, 3e étage gauche, et se dirige vers l'escalier.
Dans la cuisine de l'appartement, la victime enfile un gant de coton épais pour ouvrir la boîte de jus de fruits sans se blesser. Elle verse le jus dans un verre, retire le gant, jette un œil sur la casserole et place sur la table de formica un plateau préparé avec une assiette, un couvert et une serviette en papier fleurie.
12h 50. L'assassin est dans l'escalier. Petit, trapu, les cheveux noirs et courts, il a relevé son chapeau, et gravit en souplesse les marches du premier étage, puis du deuxième et du troisième. Les escaliers ne sont pas très durs, il n'y a donc pas d'ascenseur et les pas de l'assassin sont étouffés par une moquette épaisse. Il reprend son souffle tout de même, un souffle de concentration et non de fatigue, vérifie dans sa poche droite la présence de quelque chose de mince. Et sonne à la porte.
Dans la cuisine de l'appartement, la victime fronce les sourcils. Elle n'aime pas être dérangée à l'heure du repas. Elle tourne le bouton de la plaque électrique, par sécurité, sort de la cuisine, traverse le salon bibliothèque-coin salle à manger, tire la tenture de la porte du couloir et ouvre.
«Vous êtes madame Strauss ?
— C'est moi, monsieur.
— Votre mari vous a parlé de moi ?
— Ah c'est vous ? Entrez.» (à suivre...)


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