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Une ville, une histoire
Le temps des cannibales (3e partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 01 - 2007

Résumé de la 2e partie n Dans le premier récit rapporté, il est question d'une famille qui veut recourir, pour les travaux des champs, à des travailleurs bénévoles, mais elle n'a pas de quoi leur offrir un repas.
La touiza, du mot berbère tiwizi, est une institution que l'on retrouve dans tout le Maghreb, aussi bien chez les arabophones que chez les berbérophones.
C'est un travail collectif, à la fois obligatoire et gratuit, demandé à la communauté, pour des tâches d'intérêt commun (nettoyage des rues, réfection de la mosquée, aménagement de la fontaine publique...) ou individuel : construction des maisons, récoltes, et pour ce qui est des tâches féminines, lavage de la laine, tissage, etc.
Autrefois, ceux qui ne se rendaient pas à la touiza étaient verbalisés, les codes pénaux des villages prévoyant des amendes pour les contrevenants. A cause de l'évolution sociale et l'extension du travail salarié, la touiza a fortement régressé aujourd'hui, mais on la retrouve encore, notamment en Kabylie, pour les travaux d'intérêt public, comme la réfection des ouvrages publics, et, pour ce qui est des tâches individuelles, le coulage des dalles des maisons.
La tradition est restée bien ancrée quant à l'accueil des travailleurs, appelés iwiziwen ou travailleurs de la touiza auxquels on doit notamment servir un repas copieux, des beignets et des gâteaux, ce qui donne toujours à la touiza l'allure d'une fête.
D'ailleurs, à la fin de la journée, on chante, on danse, et surtout on se moque toujours du «maître de la touiza», c'est-à-dire le propriétaire qui a convoqué les travailleurs. Maître de la touiza, lui dit-on, tu t'es montré avare, nous espérons que demain, tu te montreras plus généreux et que tu nous régaleras de couscous et de viande !»
On comprend donc l'angoisse de l'homme de l'histoire qui n'a à offrir, aux travailleurs qu'il va convoquer, que du couscous d'orge arrosé d'un peu d'huile !
— Je n'ai rien trouvé, dit sa femme, personne ne veut nous faire de prêt de peur qu'on ne le rembourse pas !
— Tu as dit que nous allons avoir une belle récolte et que nous aurons beaucoup de grain !
— Oui, mais les gens ne veulent rien savoir !
L'homme réfléchit.
— Je ne peux me passer de travailleurs !
— Convoque-les quand même !
— Et que leur donneras-tu à manger ?
— Nous sacrifierons l'un des enfants...
L'homme se tait. Il y a pensé, lui aussi, mais il n'a pas osé le demander à sa femme, mais puisque c'est elle qui en fait la demande.
Mais quel enfant sacrifier ? La famille en a quatre, une fille, l'aînée, prénommée Aïcha, et trois garçons, dont le cadet, est encore un bébé, au berceau.
— C'est à toi de choisir celui ou celle qui sera sacrifié, dit le père.
— Non, dit la mère, tu es l'homme de la famille !
Mais l'homme ne veut pas prendre de décision.
— Parlons-en aux enfants, l'un d'eux se désignera peut-être ! (à suivre...)


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