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Une ville, une histoire
La vengeance des vrais hommes (2e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 06 - 2007

Résumé de la 1re partie n Un coup de feu retentit pendant qu'un mince filet de fumée sortait de sous le pont. Si Ali Bey s'effondra. Il avait été touché au dos et la balle se logea en plein cœur.
Le cocher ne cessa de fouetter le cheval que lorsque la calèche entra dans la grande cour pavée du bordj.
Si Ali Bey baignait dans son sang. Sarailles l'avait fait assassiner. Ce fut comme un coup de tonnerre.
L'administration coloniale était sur les dents. Mais les funérailles se déroulèrent sans incident. Les populations indigènes étaient atterrées. Si Ali Bey pouvait être assassiné avec une pareille facilité sans que le commanditaire, tout désigné soit inquiété, c'est qu'il valait mieux ne pas éveiller la fureur de ces Français qui se conduisaient désormais en maîtres omnipotents. Mais personne ne savait que R'guia, l'épouse de Si Ali Bey, avait réclamé, dès le lendemain de l'assassinat, qu'on lui remette la balle qui avait tué son mari. Elle la regarda longtemps sans verser une seule larme, puis l'enferma dans un flacon.
R'guia se consacra à l'éducation de son fils unique, L'hachemi. Mais elle dut laisser agir ses cousins et ses oncles. En ce temps-là, les femmes de grande tente ne pouvaient, en aucun cas, prétendre à la plus petite parcelle de vie publique. Elle se consacra donc à faire germer dans le cœur de son fils les graines d'une haine farouche et d'une soif de vengeance terrible.
L'hachemi grandissait, il passa toute sa première jeunesse entouré du dévouement et de la sollicitude des siens. Il était destiné à devenir le chef incontesté de toute la famille. Rien ne fut trop cher pour ses études et son éducation. Il fréquenta les meilleurs lycées de Constantine et d'Alger. Un enseignement en arabe raffiné lui fut dispensé par des maîtres illustres. Devenu adulte et après son service militaire où il se distingua, il entreprit une activité politique qui allait en faire l'ami intime et le frère de lutte de Ferhat Abbas. Après maintes péripéties, il devint maire de Khenchela, avec comme premier adjoint le fameux Stora, le représentant de la communauté israélite. Cela eut l'effet d'une bombe au sein de la communauté européenne qui ne voyait pas d'un bon œil l'union des juifs et des musulmans, surtout depuis la promulgation du décret Crémieux qui avait consacré la citoyenneté française aux juifs alors que les indigènes restaient confinés dans un ghetto civique qu'on appelait pompeusement le statut personnel.
Mais avant de devenir maire puis député aux côtés de son ami Ferhat Abbas, L'hachemi allait d'abord se consacrer à venger d'une façon éclatante la mort de son père.
Un jour, lorsqu'elle sentit qu'il était devenu assez fort, sa mère lui remit le flacon dans lequel était enfermée la balle qui avait tué Si Ali Bey. Il avait compris que c'était cette même balle qui devait tuer Sarailles, le véritable meurtrier de son père. Entre-temps, il avait su la véritable identité des hommes de main qui avaient tué Ali Bey, mais il n'avait jamais voulu entreprendre quoi que ce soit contre eux et avait averti qu'il ne permettrait pas qu'on leur fasse le moindre mal. Ils étaient, à ses yeux, tout au plus, des chiens au service de leur maître. C'était ce dernier qui devait mourir. Au même endroit où avait été assassiné Si Ali Bey et avec la même balle. (à suivre...)


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