Le relief kabyle est très accidenté, avec des chaînes hérissées de pics, le plus haut, le mont Lalla Khadidja, sur le Djurdjura, culmine à 2 308 m. Par ailleurs, les torrents ont creusé dans la roche des gorges qui, à l'exemple des gorges de Kherrata, dressent, sur 8 km de longueur, leurs parois verticales. Exposée sur le versant nord aux vents humides soufflant de l'Atlantique, la montagne kabyle est l'une des plus arrosées d'Algérie, elle connaît aussi, à cause de l'altitude, de fortes chutes de neige, ce qui a valu au Djurdjura le surnom de adrar Bbedfel, (la Montagne de la neige). Les populations se souviennent de l'hiver 2004-2005 au cours duquel les villages ont été coupés du reste du pays pendant une semaine, l'approvisionnement se faisant par hélicoptères. L'abondance des précipitations, mais aussi la qualité des sols siliceux favorisent la végétation, notamment les forêts qui, en dépit des bombardements de la guerre de libération et les incendies, occupent encore de vastes superficies. Sur les pentes en altitude moyenne, dominent les chênes avec pour principales variétés le chêne zen, (quercus mirbeckii), le chêne afarés (quercus castaneafolia) et le chêne à glands doux ou chêne ballout.