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Histoires vraies
Voyage périlleux (2e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 10 - 2007

Résumé de la 1re partie n Pour metre à l'abri de la guerre sa femme et ses ses trois enfants, Antoine Carmino décide de les envoyer en Tunisie.
Je n'en sais rien. C'est plus fort que moi. Je sais que le Madame Mère va couler. Je ne veux pas monter sur ce bateau avec nos garçons. Sinon tu ne nous reverras jamais...
Antoine Carmino est bien embarrassé. Julienne, qui ne l'a pas habitué à des caprices, a l'air tout à fait terrorisée. Elle fait même une crise de nerfs :
— Antoine, écoute-moi, je t'en supplie, annule ce voyage.
Antoine se dit : «Si je refuse, si je les mets sur le Madame Mère et que le navire coule, qu'ils disparaissent, je ne pourrai jamais me le pardonner.»
Or les choses sont déjà très avancées :
— Je suis désolé. Mais les meubles sont déjà au fond de la cale du Madame Mère. Impossible de les faire débarquer. Tant pis, ils voyageront seuls et on les retrouvera à Tunis.
— En tout cas, les enfants et moi, nous attendrons une meilleure occasion.
A la date prévue, le Madame Mère appareille. Les ponts sont noirs de monde. Il y a même la femme du préfet d'Ajaccio et sa fille, des familles entières qui espèrent trouver refuge de l'autre côté de la Méditerranée.
Quand on apprend, deux jours plus tard, que le Madame Mère a coulé corps et biens entre la Corse et la Sardaigne après avoir heurté une mine, c'est la consternation. Il n'y a pratiquement pas de survivants : une dizaine de personnes seulement, des durs à cuire si l'on peut dire :
— Ce sont pratiquement tous des bagnards qu'on transférait à Tunis ! Le commandant a eu juste le temps de les faire libérer de leurs chaînes. Comme quoi, quand Dieu décide que ce n'est pas votre jour.
Les bagnards survivants racontent que la femme du préfet a surnagé quelques heures, aidée par sa fille, une excellente nageuse. Mais les secours n'ont pu arriver à temps. Elles ont coulé toutes les deux. Un des bagnards voit son destin changer après ce naufrage. En se débattant dans l'eau, il est passé à proximité d'un gamin, à peine âgé de six ans, qui flottait. Dieu sait pourquoi. Le bagnard l'a attrapé et, pendant cinq heures, il a nagé avec le petit garçon entre les bras. Jusqu'à ce qu'on les recueille à bord d'un bateau de pêche. Quelques mois plus tard, il retrouve la liberté : Pétain vient de le gracier pour le sauvetage du petit garçon.
Antoine Carmino, en tout cas, est bien obligé de reconnaître les dons de voyance ou, en tout cas, l'«intuition féminine» de son épouse. Ils ont eu chaud ! Si elle n'avait pas insisté contre toute logique pour ne pas monter à bord du Madame Mère, Antoine en serait sans doute réduit à pleurer la perte de toute sa famille.
Julienne a le triomphe modeste :
— Tu vois. Est-ce que je n'ai pas eu raison de rester ici ?
— Oui, ma chérie, tu as eu raison. Mais c'est quand même dommage que tu ne te sois pas réveillée un peu plus tôt. Si tu m'avais convaincu dix jours avant, j'aurais pu récupérer nos meubles et nos affaires personnelles. Il va falloir tout racheter...
— Tu es bien un homme ! Jamais content. Tu aurais peut-être préféré récupérer les meubles et nous laisser partir sur ton rafiot !
En tout cas, pour l'instant, la famille Carmio a dû s'installer à l'hôtel. Et Julienne n'aime pas du tout cet hôtel. A cause du nom : «Madame Mère». Et s'il allait s'écrouler ? On ne sait jamais : un tremblement de terre inattendu. Elle a hâte maintenant de rejoindre la tante Yolande.
— Dès que tu entendras parler d'une occasion, même un autre bateau. Ou alors un avion (à suivre...)


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