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Histoires vraies
En attendant l'aurore (2e partie)
Publié dans Info Soir le 04 - 11 - 2007

Résumé de la 1re partie n La grippe espagnole terrasse tout un village au Mali. Michel, le seul Européen, n'est pas épargné.
Les nuits sont longues, coupées de cauchemars au cours desquels Michel se voit confronté à tous les dieux de l'Afrique. Des personnages aux masques grimaçants dansent la sarabande. Des têtes de crocodiles, de serpents, impassibles et menaçants, l'entourent pour lui annoncer que bientôt il aura rejoint le royaume des ancêtres...
Au matin, il broie du noir : «Alors je suis venu si loin de ma Charente pour finir ici, à moins de quarante ans, en pleine brousse. Mais qui sait, je vais peut-être rejoindre les ancêtres... Je vais peut-être me réincarner dans un baobab. Les gens du village viendront m'offrir des chèvres et des galettes de millet...»
Ogeto redouble d'attentions envers le «patron». ll s'affaire, éponge la sueur, change les vêtements trempés de transpiration. Il convoque même le sorcier du village qui vient, le corps chargé d'amulettes, et secoue au-dessus de Michel des calebasses remplies de Dieu sait quoi ; puis s'en va. Impossible de savoir s'il est satisfait de son intervention ou s'il abandonne Michel à la mort.
Un matin, Michel, presque comateux, sent une main qui lui touche le front. Il ne reconnaît pas la peau rugueuse d'Ogeto. Quand il ouvre les yeux, il aperçoit, à travers une sorte de voile violet, le visage d'Anselmo, le jeune Italien marchand de noix de palme.
— Ah ! vous êtes là, Anselmo. Ça me fait plaisir de vous voir. Mais je ne pense pas que vous puissiez faire grand-chose pour moi. La grippe espagnole m'a rattrapé. C'est trop tard. Je sens que je pars. Ne restez pas trop longtemps dans le quartier, c'est très malsain. Si vous aussi vous tombiez malade, ni moi ni Ogeto ne pourrions rien faire pour vous...
Anselmo fait signe qu'il a compris. Mais il veut être encourageant :
— Vous allez vous en sortir, monsieur Brillaud. Vous avez tenu jusque-là. Ça prouve que vous avez une robuste constitution. Ce n'est qu'une affaire de quelques jours...
— Non, Anselmo, je sens que c'est la fin. J'ai l'intuition que je vais mourir cette nuit. Ah, c'est moche ! Vous savez, Anselmo, j'ai l'impression que si je pouvais seulement voir le jour se lever demain matin, je m'en sortirais, mais je n'irai pas jusque-là. Je suis vraiment au bout du rouleau.
— Je reviendrai vous voir demain matin, promet Anselmo. Et vous repartirez du bon pied.
Anselmo serre la main brûlante de Michel Brillaud et quitte la case.
Michel sent qu'il perd connaissance. A présent, il a l'habitude. Ce n'est pas si désagréable au fond. C'est comme si on s'endormait. Et quand il se réveillera... Mais Michel sent qu'il ne se réveillera pas. Cette fois, les masques des dieux de la brousse vont le garder avec eux. A jamais.
Pourtant, Michel (au bout de combien d'heures) reprend conscience. Il est tellement épuisé qu'il ne peut pas ouvrir les yeux. Ou alors, s'il les ouvre, il ne voit rien. La nuit complète :
«Est-ce que je suis aveugle ?»
Il appellerait bien Ogeto, mais il n'a pas la force d'ouvrir la bouche. Et puis, ce pauvre Ogeto doit dormir un peu. A quoi bon le réveiller ! Pour lui demander quoi ? Michel n'est plus qu'un demi-cadavre qui n'a plus la force de remuer ni bras ni jambes...
Les minutes passent. Les minutes ou bien les heures ? Après tout, quelle importance ? Michel entend un bruit familier. Il n'y prête pas grande attention. C'est un bruit d'ailes (à suivre...)


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