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Histoires vraies
Une croix d'ivoire (1re partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 06 - 2008

Il y a trente-cinq ans, une nouvelle fit frémir les collectionneurs et les musées amateurs de Haute Epoque : une grande croix d'ivoire est sur le marché. C'est une œuvre rarissime, elle mesure une soixantaine de centimètres de haut et elle est sculptée de dizaines de personnages qui s'expriment par des textes inscrits sur des petites banderoles, des phylactères. Les textes sont en hébreu, en latin et en grec. D'après le propriétaire, il doit s'agir d'une œuvre anglaise, qu'on pourrait dater des environs de l'an mille.
«Et le propriétaire ? De qui s'agit-il ?
— C'est un Yougoslave qui est devenu Autrichien. Il vit à Tanger, mais la plus grande partie de sa collection est bien à l'abri dans le coffre-fort d'une banque suisse. Ce collectionneur hors du commun se nomme Ante Topich Matutin Mimara.
— Et combien veut-il pour sa merveille ?
— Deux millions de dollars.»
Thomas Hovin, un des responsables du musée des Cloîtres à New York, jeune conservateur, se met à rêver. Quelle gIoire pour lui, s'il arrivait à acheter cette pièce unique pour son musée. Sa carrière débutante en serait considérablement facilitée. Surtout si le prix qu'il arriverait à négocier était intéressant.
Dick Randall, l'ami qui parIe de la croix avec Hovin, se montre par ailleurs sceptique quant à l'authenticité de cette fameuse croix d'ivoire «unique au monde»...
«Si ça se trouve, cette croix n'est qu'un faux. On a vu des artistes très doués capables de fabriquer, à la commande, des œuvres qui ont abusé les experts et les directeurs de musée. La fameuse tiare de Saitapharnés, qui a été achetée et exposée par le musée du Louvre en 1896, n'était en fait que le travail d'un orfèvre d'Odessa tout ce qu'il y a de plus vivant... et non une œuvre du IIIe siècle.»
Hovin, cependant, pour se faire une idée, se rend à Zurich. Son ami et conseiller lui précise :
«Ce sera une bonne expérience, Ante Topic est le propriétaire d'une magnifique collection de faux particulièrement intéressants. C'est comme ça qu'on apprend le métier.
— Mais il peut posséder une croix authentique au milieu des faux !
— Oui, mais si vous êtes admis à la voir, vous remarquerez quelques détails bizarres : la décoration de cette croix est très riche, trop riche pour être honnête. Et puis, au-dessus du Christ en croix, on peut lire : «Jésus de Nazareth, roi des confesseurs.» Curieux ! Pourquoi pas «roi des juifs» comme d'habitude ?»
Thomas Hovin, avant de s'envoler vers Zurich, se plonge dans la documentation très fournie du musée des Cloîtres. La littérature concernant la croix est abondante, et les avis sont variés. Des intermédiaires plus ou moins honnêtes croient à son authenticité, d'autres assurent que c'est une copie. Et même un faux évident !
Hovin réfléchit à la situation. Il vient de commettre récemment une boulette d'importance en s'engageant au nom du musée pour l'achat d'une superbe croix d'argent du Moyen Age. Mais le conseil d'administration a refusé cet achat de 150 000 dollars. Une autre gaffe du même style, et Hovin voit sa carrière compromise. Il se dit : «Si Jésus est qualifié de «roi des confesseurs», il ne peut s'agir que d'un objet authentique. Aucun faussaire n'aurait pris le risque d'une appellation si étrange et bizarre. Les confesseurs... ainsi les premiers chrétiens nommaient-ils leurs martyrs !»
M. Rorimer, directeur du musée, donne son accord pour un voyage vers l'Europe. (à suivre...)


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