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Au coin de la cheminée
Le Trou des Ouled Zeïane (6e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 11 - 2008

Résumé de la 5e partie n M'ahmed tue son père et fait disparaître le corps dans le trou des Ouled Zeïane, après cela il vit dans la propriété familiale avec Idir son frère...
Il se montrait bienveillant et affable pour lui, comme si la mort du père eut fait cesser entre eux toute cause de jalousie. Seule, la belle-mère ne trouva pas grâce devant l'aîné et son premier acte fut de la renvoyer à son père, après l'avoir dépouillée de tous ses bijoux. Les anciens de la Djemaâ n'approuvèrent point cette conduite, mais comme M'ahmed avait pour lui le droit et le Qanoun, ils s'inclinèrent devant sa décision, bien qu'elle fût offensante pour le cheik vénéré, père de la veuve, et pour la mémoire de Mohamed Amokran.
Vers la fin de l'automne de la même année, la cueillette des olives était commencée : chaque matin, les deux frères, accompagnés de toute la maisonnée, accrue d'une nouvelle et jeune épouse de M'ahmed, descendaient au travail, de l'autre côté de la grande rivière. Il vint un jour à l'idée des hommes de faire un détour pour se rendre compte de l'état des greffes faites au printemps. Les femmes continuèrent leur chemin vers le fond de la vallée, M'ahmed et Idir se dirigèrent vers le Trou des Ouled Zeïane. Dans le ravin, les pousses étaient bien vertes, bien venues ; seul, l'olivier situé près de l'abîme dressait encore ses deux grandes branches sauvageonnes que M'ahmed n'avait point greffées. Le remords de son crime lui faisait redouter de séjourner en ce lieu. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu'il aperçut, entre les pousses hérissées de l'arbre, un corbeau, le même corbeau qui le regardait d'un air de connaissance.
«Ah ! te voilà, murmura le parricide ; c'est toi qui as prédit le meurtre de mon père, c'est toi qui m'en as donné la mauvaise pensée, fils de Satan le lapidé ! Il t'a manqué ce jour-là, mais je ne te manquerai pas !» Il épaula, fit feu, sans voir qu'Idir, derrière l'arbre, regardait l'abîme, le dos tourné. La balle siffla, coupa les branches et vint frapper Idir au-dessus de la nuque, à l'endroit même où son père avait reçu le coup mortel. Le corbeau, lui, ne bougea pas ; il battit des ailes en ricanant un croassement joyeux et continua à regarder le meurtrier.
Celui-ci, les yeux hagards, terrifié par la coïncidence horrible, bourré de remords à la vue de son frère couché raide, s'approcha du trou, plus pâle que le cadavre. Il sentait le regard du corbeau sinistre peser sur lui et entrer, pour ainsi dire, dans sa moelle. Il resta là longtemps, anéanti. Puis, tout d'un coup, le sang-froid lui revint, avec tous ses instincts mauvais. «Après tout, pensa-t-il, le mal n'est pas grand, Idir ne m'aimait pas et je ne l'ai jamais aimé ; il me méprisait, excitait mon père contre moi : c'est lui qui est la vraie cause du premier malheur qui est arrivé. Le trou est encore là pour cacher le cadavre. A moi tous les biens du père, les oliviers, les terres, les vignes, les maisons ! A moi la femme d'Idir, que le Qanoun m'enjoint d'épouser, et elle est si jolie !
Du pied, il poussa le cadavre de l'adolescent que l'abîme engloutit en mugissant.
Le corbeau, d'un œil satisfait, suivait la scène ; il croassait doucement, regardant M'ahmed, le bec fendu comme par un éclat de rire.
«Chien, fils de chienne, hurla le misérable, heureusement qu'il n'y a que toi comme témoin !» (à suivre...)


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