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Le Dr Youcef Khoudja à InfoSoir*
«Ce n'est pas une solution»
Publié dans Info Soir le 17 - 12 - 2008

InfoSoir : Quels sont les cas précis où la loi tolère l'avortement ?
Le Dr Youcef Khoudja : Toute interruption de grossesse est interdite par la loi, selon les articles 304 et 307 du code pénal, donc l'avortement est un délit, sauf si la vie de la mère est en danger. Comme, par exemple, dans le cas d'une hypertension ou d'une cardiopathie très grave qui peut entraîner la mort, ou bien d'une affection psychiatrique ou de psychose très grave. Dans ce cas-là, un groupe de médecins spécialistes se concertent et décident si l'avortement est une nécessité. L'autorisation se fait en concertation avec un cardiologue, par exemple, lorsqu'il s'agit d'une cardiopathie.
Seulement il faut que les deux parties s'entendent sur toutes les formalités restantes relatives à l'acte de l'interruption de grossesse. C'est une interruption thérapeutique qui est permise par la loi. Toutes les autres interruptions de grossesse sont strictement interdites.
L'avortement comporte-t-il des risques ?
l Tout acte médical présente un risque. Le risque zéro n'existe pas. Le médecin reste un praticien qui met tout son savoir et son acquis durant de longues années au service de la vie humaine, pour la vie contre la mort. Mais n'oublions pas que la vie et la mort appartiennent tout comme nous tous à Dieu.
A quel stade de la grossesse peut-on détecter une malformation chez le bébé?
l Dès deux mois et demi, on peut déjà détecter les plus graves malformations. D'autres ne sont visibles qu'à la naissance. Il y a quelque temps, la malformation était une surprise pour le médecin et les parents du bébé. Aujourd'hui, le progrès échographique permet de découvrir les malformations de plus en plus tôt. Certaines malformations peuvent être traitées soit pendant la grossesse ou après, d'où l'intérêt de faire des échographies. Seulement parfois on découvre des malformations qui sont incompatibles avec la vie, ce sont de très grosses malformations qui ne permettent pas à l'enfant de naître. A titre d'exemple, je cite les problèmes crâniens : pas de cerveau, pas de tête…
Peut-on interrompre une grossesse dans le cas de malformations graves ?
l Nous n'avons pas le droit d'interrompre une grossesse. L'interruption médicale de grossesse, selon la législation, est assimilée à un avortement criminel. La loi ne le permet pas du moment que la malformation ne met pas la vie de la maman en danger. Or, elle peut causer des problèmes à la maman lors de l'accouchement, donc le problème s'accentue à la naissance. Par exemple, une tête trop grosse peut provoquer des complications. Parfois, même avec la césarienne, la maman risque la mort.
Que suggérez-vous en tant que spécialiste confronté au quotidien à des problèmes de vie contre la mort ?
l Il faut impliquer les autorités religieuses et légiférantes pour une gestion pluridisciplinaire des problèmes éthiques du décès anténatal et de la relation personnelle entre le patient et le médecin. Des centres de diagnostic prénatal pluridisciplinaires seront les seuls à même de proposer une interruption de grossesse pour raisons médicales lorsqu'on détecte chez le fœtus «une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic».
En cas de grossesse illégitime, l'avortement est-il la solution ?
l L'avortement volontaire est une tentative dangereuse autant pour la maman que pour son bébé. Beaucoup de femmes ont tué des jeunes filles au cours de ce genre d'opération. Beaucoup de dérives ont été relatées, un nombre important de procès se sont tenus et des coupables ont été condamnés. Ce qui n'empêche pas des avortements criminels aux conséquences graves de se commettre encore dans la clandestinité. L'avortement n'est pas une solution dès lors que le problème est d'ordre moral.
*Gynécologue et membre du conseil de l'ordre des médecins


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