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Qui empêche le Maghreb de se construire ?
La déclaration de Zeralda et le traité de Marrakech sont pourtant clai
Publié dans La Tribune le 08 - 11 - 2013

L'intégration maghrébine n'est pas seulement un rêve et un retour aux sources mu par l'affect, la symbolique et l'Histoire millénaire de l'Afrique du Nord. Elle est désormais une nécessité vitale pour la viabilité des économies des cinq pays maghrébins face à des regroupements régionaux qui se développent et se transforment en force économique et politique. Les économistes et les hommes d'affaires maghrébins ou d'ailleurs, sont unanimes sur la nécessité de mettre en place un marché commun, intégré et solidaire. Lors d'un forum sur le sujet, outre les différents opérateurs économiques, le représentant du FMI pour la région Mena, M. Amor Tahari, a affirmé, en marge de la rencontre, que «l'intégration économique régionale n'est plus un choix, c'est une nécessité». Au sujet des blocages politiques qui pourraient compromettre des initiatives émanant du secteur privé, il dira que même s'«il ne faut pas négliger les aspects politiques -il faut laisser ça aux politiciens- c'est possible d'avancer sur les dossiers économiques parce que ça va bénéficier à tout le monde». Il pense que «l'intégration régionale économique, -laisser les entrepreneurs décider d'eux-mêmes des projets communs entre les pays- bénéficiera à tout le monde et créera de l'emploi». Le président de l'Union maghrébine des employeurs (UME), M. Eladi El Djilani, abonde dans le même sens : «Les facteurs en faveur d'un processus d'intégration sont forts et variés. Les éléments qui entravent un tel processus sont aussi importants.» Selon lui, les facteurs de rapprochement en tant que leviers importants de l'intégration économique maghrébine résident dans le fait que les pays du Maghreb constituent «une véritable unité géographique remarquable avec l'absence de toute frontière naturelle qui peut gêner les échanges». L'autre facteur en faveur de l'intégration économique de la région a trait à «l'histoire commune des peuples des cinq pays qui ont connu un même destin sous l'impulsion de diverses invasions», a-t-il poursuivi. Il a indiqué dans le même sens que les nouvelles orientations et les convergences constatées au niveau des politiques économiques de ces pays ne font que renforcer le processus d'intégration. Pour ce qui est des facteurs qui ralentissent l'intégration entre les pays du Maghreb, le président de l'UME a relevé «la faible complémentarité économique entre les pays de la région, les antagonismes politiques, la faiblesse de l'infrastructure ferroviaire et maritime, le manque de financement des échanges régionaux, et la lourdeur des procédures au niveau des administrations maghrébines». Pour cela il a préconisé que «cette union doit se construire progressivement sur une longue période selon un processus volontaire». Selon le président de la Cgem, les économistes de la Banque mondiale affirment que l'intégration régionale dans le Maghreb pourrait contribuer à une croissance supérieure, estimée à 2% de son produit intérieur brut (PIB) par an et à la création de 100 000 emplois. M. Boualem M'rakach résume : «L'intégration économique maghrébine offrirait un marché de 90 millions de personnes qui pourrait atteindre 107 millions en 2025. Un tel espace ouvert géographiquement serait un facteur important de drainage des investissements directs.» Mais le Maroc fait tout pour empêcher cette intégration en faisant de la question du Sahara occidental un facteur de blocage du fonctionnement des institutions de l'UMA et du processus d'intégration maghrébine. Donc, l'urgence c'est le règlement du dossier sahraoui conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
Les Sahraouis impatients
Pour rappeler la mobilisation internationale pour l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme, il faut se remémorer la répression des manifestants de Gdeim Izik près de Laâyoune. L'atteinte la plus manifeste à ces droits, a été constatée par la communauté internationale lors de la parodie de justice du procès des 24 prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik, jugés par un tribunal militaire au Maroc. Plusieurs organisations internationales ont dénoncé à Genève les sentences «injustes» du tribunal militaire marocain. Dans leurs interventions devant la 22e session du Conseil des droits de l'Homme qui s'est tenu à Genève (25 février-22 mars derniers), des organisations internationales ont exprimé leurs préoccupations par les sentences «injustes» et le jugement des militants sahraouis des droits de l'Homme devant un tribunal militaire. Ce procès représente une violation grave d'une justice équitable, indépendante et impartiale, ont estimé France-Libertés, le Mouvement international des étudiants pour les Nations unies, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, la Fédération internationale de la jeunesse démocratique, l'Organisation pour le développement de l'éducation, l'Alliance internationale pour l'habitation et l'Association américaine de juristes. Par ailleurs, Les enfants des nuages : la dernière colonie, film documentaire sur le conflit au Sahara occidental, a été projeté au siège du Parlement fédéral australien, au cours d'une cérémonie organisée par le groupe parlementaire australien d'amitié avec le peuple sahraoui, a indiqué SPS. Des personnalités politiques et parlementaires et des médias australiens ont assisté à la projection de ce film documentaire récompensé par un Oscar. A cette occasion, le représentant du Front Polisario en Australie, M. Kamal Fadel, est revenu sur les «lourdes peines» infligées par le tribunal militaire marocain aux prisonniers politiques sahraouis. Evoquant l'interdiction à des membres du Parlement européen d'accéder à la ville occupée Laâyoune, M. Fadel a souligné que ces pratiques «prouvent que le Maroc occulte de nombreuses violations dans les régions occupées», appelant, à cet effet, à «élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme». Les dénonciations des atteintes aux droits humains et politiques des Sahraouis se sont multipliées ces derniers jours. Ainsi, six organisations internationales ont organisé, le 13 mars dernier à Genève, un atelier sur le rapport «Oasis de la mémoire : mémoire historique et violations des droits de l'Homme au Sahara occidental» de Carlos Martin Beristain. L'atelier a été animé par M. Yann Loan, président du Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations unies qui a présenté à cette occasion un exposé sur la situation actuelle des droits de l'Homme et la
«détérioration» de ces droits au Sahara occidental, appelant à accorder plus
d'attention à cette question et à défendre tous les droits des Sahraouis. Pour sa part, l'auteur du rapport, M. Beristain, a présenté un exposé sur les résultats des recherches qu'il a effectuées pendant des années ainsi que sur ses visites dans les territoires sahraouis occupés et les camps de réfugiés sahraouis, soulignant les «violations» commises par le régime marocain depuis le début de l'invasion militaire du Sahara occidental. Il a estimé que son livre constituait «une production scientifique» pouvant servir à la réécriture de l'histoire des violations des droits de l'Homme au Sahara occidental. L'atelier a été organisé par le Mouvement international de la jeunesse et des étudiants pour les Nations unies, le Mouvement France-libertés, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), la Fédération internationale de la jeunesse démocratique, l'Organisation pour le développement éducatif et l'Association américaine des juristes. Les défenseurs sahraouis des droits de l'Homme, Ghalia Djimi et Mohamed Salem Lakhal, qui sont intervenus lors de cet atelier, ont dénoncé «la poursuite des violations des droits civiques, politiques, économiques et sociaux des citoyens sahraouis par les autorités marocaines» dont les jugements injustes prononcés par un tribunal militaire à l'encontre du groupe Gdeim Izik. En Grande-Bretagne, les violations des droits de l'Homme au Sahara occidental ont été le thème d'une conférence-débat
organisée le 14 mars dernier à Londres, par l'Organisation des droits de l'Homme Adala, avec la participation de représentants d'Amnesty international et du Front Polisario. Une grande affluence a été enregistrée à cette rencontre ouverte au public, marquée également par la projection du court métrage documentaire La Badil, suivie d'une discussion sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental. Un grand intérêt a été exprimé par l'audience, qui a suivi avec beaucoup d'attention l'exposé présenté par un représentant du Front Polisario sur la situation dramatique qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental et les violations systématiques des droits de l'Homme par le Maroc. Les participants à cette conférence, dont un grand nombre de militants en faveur des droits de l'Homme, des étudiants et des artistes, ont demandé à la communauté internationale d'agir pour le respect des droits des Sahraouis, a travers l'élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental). Le débat a également porté sur le procès des 24 prisonniers sahraouis condamnés par un tribunal militaire
marocain. Dans le même ordre d'idée, l'Observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental, la Western Sahara Resource Watch (Wsrw), a salué la décision du nouveau gouvernement néerlandais de ne pas considérer les produits originaires du Sahara occidental comme produits marocains. Le nouveau gouvernement des Pays-Bas a réitéré la position du gouvernement précédent, selon laquelle les produits du Sahara occidental ne peuvent entrer dans le marché
de l'Union européenne (AE) sous le label marocain, comme c'est le cas
actuellement. Devant le Parlement néerlandais, le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, M. Frans Timmermans, a déclaré que «selon la réglementation européenne, les produits originaires du Sahara occidental ne
peuvent pas entrer sur les marchés européens comme s'ils étaient du Maroc», rapporte cette ONG. Le ministre a ajouté qu'il prendrait une position «plus active» sur la question au sein du Conseil des ministres de l'UE. Les Pays-Bas seront ainsi le deuxième pays à soulever la question au sein du Conseil de l'UE,
souligne la Wsrw.
Le mois dernier, la ministre suédoise du Commerce, Ewa Bjorling, a déclaré qu'elle avait soulevé la même question au sein du Conseil européen. «Comme aucun
Etat membre de l'UE ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara
occidental, les produits issus de ce territoire ne peuvent pas bénéficier de tarifs préférentiels, en vertu des accords commerciaux signés entre l'UE et le Maroc», a-t-elle affirmé. L'accord commercial UE-Maroc, qui permet une augmentation notable des importations de l'UE de fruits et légumes du Maroc est entré en vigueur en octobre 2012, rappelle l'ONG soulignant que cet accord a été critiqué pour ne pas exclure les produits originaires du Sahara occidental.
L'indépendance ou l'escalade
Depuis la proclamation du cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc à la fin des années quatre-vingt, la question sahraouie n'a pas évolué d'un iota. Le Maroc a même profité de cette trêve pour renforcer sa présence dans les territoires occupés et imposer une chape de plomb aux populations sahraouies qui subissent la répression, l'emprisonnement et les privations de tous leurs droits, humain et politique. Cette situation de ni guerre ni paix, ne peut durer éternellement selon le président sahraoui. Mohamed Abdelaziz a néanmoins réaffirmé le caractère pacifique de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et, si nécessaire, reprendra la lutte armée contre l'occupation marocaine. «Nous continuerons la lutte pacifique pour recouvrer notre indépendance et, si nécessaire, nous renouerons avec la lutte armée pour affronter l'occupation marocaine dans nos territoires», n'a cessé de rappeler le président Mohamed Abdelaziz. Il a souligné, à ce propos, que l'Algérie avait lutté avec «dignité et courage» pour son indépendance contre l'occupation française, estimant qu'à ce titre elle représentait «l'exemple à suivre» pour que le Sahara occidental puisse «arracher» son indépendance. Pour lui, le Maroc est dans «l'illégalité et commet l'oppression» à l'égard du peuple sahraoui, en violation, a-t-il dit, de toutes les résolutions de l'Organisation des Nations unies et de l'Union africaine (UA). Il a souligné, par ailleurs, que la condamnation par le tribunal militaire de Rabat, le 16 février dernier, des 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik (près d'El Ayoun occupée), à des peines allant de 20 ans de prison à la réclusion à perpétuité, montrait une fois de plus «le vrai visage du Maroc». «Le Maroc ne respecte pas les droits du peuple sahraoui à disposer de lui-même. De plus, il viole toutes les résolutions internationales, notamment celles de l'ONU, qui demandent l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il ajouté. Il a affirmé, dans ce sens, que le peuple sahraoui et la communauté internationale exercent une pression «de plus en plus intense» sur le Maroc pour l'amener à respecter les droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés.
Evoquant la construction de l'unité maghrébine, M. Abdelaziz a soutenu que le Maroc était «le principal obstacle» à la construction de l'unité du Maghreb arabe, à cause, a-t-il expliqué, de son occupation «illégale» du Sahara occidental. Il a souligné, dans ce cadre, que «la politique marocaine consistant à produire de la drogue et la répandre dans la région favorise le crime organisé». Interrogé sur l'avenir des négociations avec le Maroc, le président sahraoui a indiqué que le Conseil de sécurité de l'ONU recevra, vers la fin du mois d'avril, un rapport «détaillé» du Secrétaire général de l'ONU. Il sera
décidé lors de cette réunion, selon lui, de «l'avenir de la Minurso» et de
l'organisation d'un référendum d'autodétermination conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. La situation n'a pas changé au Sahara occidental et le Makhzen marocain a redoublé de férocité dans les territoires occupés, à travers une répression féroce contre toute personne qui ose revendiquer l'indépendance du Sahara occidental. Pour détourner l'attention et mobiliser une population marocaine lasse de la misère et des promesses non tenues, le palais royal fait de l'Algérie un abcès de fixation et la rend responsable de tous ses problèmes.
A. G.


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