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Les artistes s'engagent rarement pour les causes nobles
Faute de confiance et d'organisation dans la société
Publié dans La Tribune le 04 - 12 - 2013


Malik Boumati
Combien de causes nobles méritent une mobilisation générale en Algérie ? Elles sont certainement nombreuses vue la situation socioéconomique de plusieurs catégories de la population que l'Etat, avec ses milliards de pétrodollars, n'arrivent toujours pas à faire sortir de l'ornière.
Rien que dans la catégorie des handicapés ou des personnes aux besoins spécifiques, un euphémisme adopté comme pour adoucir les remords et les sentiments de culpabilité que nous avons, des centaines de milliers sont dénombrées sur tout le territoire algérien dont au moins 31 000 dans la seule wilaya de Tizi Ouzou. Ils sont inadaptés mentaux, handicapés moteurs, aveugles ou sourds-muets et ils vivent en grande partie dans des conditions sociales difficiles, y compris ceux handicapés à 100% qui perçoivent une pension mensuelle de 4 000 dinars, une misère.
Il y a aussi les autres grands malades, les analphabètes, les victimes de violences multiples et de l'exclusion qui ont besoin d'aides spécifiques que l'Etat n'arrive pas à assurer malgré ses moyens colossaux.
Dans cette situation, la solidarité citoyenne prend souvent le relais, mais quand la société n'est pas organisée, comme c'est le cas en Algérie, les causes nobles finissent par dépendre d'acteurs indépendants, dont les artistes et les hommes de culture, prêts à s'engager pour soutenir et accompagner des actions d'aide ou des opérations de solidarité.
«Quand la politique échoue, c'est la culture qui prend le relais», disait, à juste titre, à un confrère le chanteur Farid Ferragui qui participait en mars dernier avec d'autres artistes à un gala de solidarité avec les enfants en difficulté. Des opérations comme celles-là ne sont malheureusement pas très nombreuses comparativement aux besoins constatés et devant la mollesse des pouvoirs publics face à ces catégories vulnérables de la population. L'engagement des artistes pour les causes nobles se fait rare notamment dans la wilaya de Tizi Ouzou, et ce n'est pas faute de sentiment de solidarité,
mais pour plusieurs raisons dont deux qui semblent constituer de véritables obstacles devant l'engagement de tous les artistes de la région.
La désorganisation de la société empêche une plus grande mobilisation pour la solidarité et les causes nobles et empêche une bonne visibilité et surtout un bon impact sur les destinataires de ces actions de solidarité. Mais ce qui
tourmente beaucoup plus les artistes, c'est le chemin que prendrait la somme récoltée à l'issue de chaque action. Certaines mauvaises expériences ont conduit les artistes à réfléchir par deux fois avant de s'engager dans des actions organisées par les associations. Des recettes détournées et des démunis trahis, l'Algérie en général et la wilaya de Tizi Ouzou en particulier en a connus, notamment dans les années quatre-vingt-dix durant lesquels le nombre de nécessiteux et des gens aux besoins spécifiques a dépassé tout entendement. Et depuis plusieurs années, l'engagement des artistes pour des actions de ce genre se comptent sur les bouts des doigts. Ils ne s'engagent que dans le cas où ils sont rassurés par les organisateurs ou des intermédiaires crédibles. De grands artistes comme Farid Ferragui, Brahim Tayeb, Lounes Kheloui, Akli Yahiaten, Ali Meziane et Boualem Chaker, pour ne citer que ceux-là, ne demandent qu'à mettre leur art au service des causes nobles. Mais ils préfèrent agir avec des garanties que leurs actions bénéficient réellement à ses vrais destinataires. D'où le choix d'agir selon les qualités morales des personnes chargées des contacts avec les artistes qui répondent positivement quand ils connaissent leurs contacts.
Cela dit, les actions de solidarité auxquels participent les artistes ne devraient pas être une fin en soi, mais seulement des actions d'appui à une meilleure politique sociale des pouvoirs publics. Une meilleure politique qui tarde à venir dans un pays où les moyens matériels et financiers existent, mais leur gestion les empêche encore d'arriver à ceux qui en ont besoin réellement.
M. B.


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