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Les maquignons de l'école publique
Au fil des jours
Publié dans La Tribune le 04 - 02 - 2014

Les associations de parents d'élèves, à travers l'ensemble du territoire national, dénoncent vivement le recours systématique et inconsidéré à la grève dans le secteur de l'enseignement et de l'éducation nationale. En effet, et cela dure depuis des années, il ne se passe pas un trimestre sans qu'une grève ne vienne suspendre la scolarité pour deux ou trois semaines consécutives. Faisant fi des intérêts de l'élève et du tort causé à l'école, les syndicats autonomes, qui mènent généralement la lutte socioprofessionnelle, et la tutelle, se jettent la responsabilité de ces conflits récurrents dans une atmosphère de fuite en avant. A la fin de l'exercice scolaire, on se retrouve avec des mois de retard dans l'exécution des programmes et de gros soucis pour les candidats aux examens de fin de cycle scolaire. Alors, on improvise comme on peut, en désignant par exemple une partie du programme comme source des sujets qui seront proposés au concours, afin de calmer la colère des élèves. Ces derniers, notamment les candidats au baccalauréat, se sont dangereusement accoutumés à cette façon de faire qui incite plutôt à la paresse et à la tricherie. Résultat : le niveau scolaire s'est carrément effondré. Aujourd'hui, donc, les parents interviennent publiquement dans le débat sur l'école pour dire «basta !». Cette montée au créneau, certes tardive, n'a pas été du goût des syndicats qui reprochent aux parents d'élèves leur absence et leur démission même quand les revendications portaient justement sur le volet pédagogique et les moyens matériels à mettre à la disposition des scolarisés. Cet échange d'«amabilités» entre enseignants et parents d'élèves témoigne de la déliquescence des rapports entre les différents partenaires de l'école algérienne. Outrageusement corporatistes, les syndicats autonomes sont manifestement gloutons en matière d'augmentation salariale et de revalorisation indemnitaire. Même s'ils réclament toujours plus, ils sont aujourd'hui l'une des corporations les mieux payées de la Fonction publique. Le commun des Algériens a une opinion très mauvaise à leur sujet. L'enseignant est généralement assimilé à un maître chanteur qui prend son élève en otage pour soutirer le maximum au Trésor public. Connaissant mieux que quiconque leurs propres défaillances, ils proposent, en dehors des salles de classe, des cours de soutien payants aux élèves qui en ont les moyens. Attitude, fondamentalement immorale, qui a fini par discréditer le métier d'enseignant, qui fut autrefois un exemple de rectitude. Dans toutes les villes d'Algérie, des enseignants de l'école publique, sans aucune autorisation, donnent des cours chèrement facturés dans des garages et des caves d'immeubles. A Béjaïa, à raison de quatre à cinq séances par mois, on réclame 2 500 dinars pour ce type de soutien. Pour un groupe d'une vingtaine d'élèves, le «vénérable cheikh» empoche au moins un bonus de 50 000 dinars qui s'ajoute au salaire et aux multiples indemnités versés par la Fonction publique. Certains «grossistes» ont ouvert des hangars et engagés des universitaires chômeurs pour prendre le maximum dans ce juteux marché des cours de soutien.
Ces «maquignons incultes» ont déshonoré l'école. Aux yeux du citoyen lambda, qui ne comprend pas la tolérance des pouvoirs publics pour cet enseignement illégal, cela ressemble en toutes choses à du racket. Pour le dire franchement : on ne donne rien en classe, tout est dans le garage pour qui veut être reçu en fin d'année.
Cette grosse affaire des cours de soutien révèle la faillite morale du corps enseignant. Aucune argumentation syndicale ne pourrait voiler cette réalité. Les pouvoirs publics, la tutelle en premier, se rendent complices de cette arnaque en tolérant cette concurrence déloyale aux écoles privées. Il est temps de faire le ménage à l'école publique. La dérive, entamée ces dernières années ne présage rien de bon pour le futur. Il faut absolument mettre l'école au-dessus de toutes les contingences. C'est de l'avenir du pays qu'il s'agit.
K. A.


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