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La rente pétrolière paralyse l'économie nationale
Le choc pétrolier de 1986 a révélé l'extrême vulnérabilité du pays
Publié dans La Tribune le 23 - 02 - 2014

Découvert en 1948, le pétrole algérien était un enjeu fondamental de la guerre de libération (1954-1962). La promulgation, en 1958, du Code pétrolier saharien
définissait de façon éminemment favorable pour les compagnies françaises les conditions d'exploitation du pétrole. Face au refus inconditionnel de l'Algérie de se voir amputée de ses «territoires du Sud», le sort du pétrole était ainsi confié, dans le cadre des accords d'Evian de 1962, à un organisme paritaire
franco-algérien. Dans le but de se doter de la technologie pétrolière qui lui faisait défaut et qui restait concentrée entre les mains des compagnies pétrolières françaises, l'Algérie, une année après son indépendance, a donné naissance à l'entreprise Sonatrach. À la suite de la demande du pays de modifier les accords d'Evian sur les hydrocarbures, l'accord franco-algérien de juillet 1965 promettait une coopération dans ce secteur. Son application se révélait cependant «difficile», du fait de divergences d'intérêt. Pour l'Etat algérien, dirigé par Houari Boumediène, le contrôle des compagnies étrangères sur les
hydrocarbures ne pouvait perdurer. Le pays ne disposait d'aucune autre
ressource. Le 24 février 1971, l'Algérie nationalise le secteur des hydrocarbures et place tous ses espoirs de développement dans l'or noir. Cette décennie fait figure d'âge d'or, une période où l'Algérie était appelée à devenir une puissance régionale. Une puissance soutenue par une économie prospère tirée par le succès de la stratégie des «industries industrialisantes». Une stratégie qui avait pour objectif de créer une dynamique d'intégration de l'ensemble de l'économie (industries métalliques, mécaniques et électriques). Il s'agissait de faire produire par l'économie algérienne la plus grande partie possible des équipements.
La construction de complexes de liquéfaction du gaz naturel (Arzew, Skida), de raffineries de pétrole (Alger, Arzew, Hassi Messaoud), d'une usine de mercure (Bou Ismail) et d'unités de fabrication d'engrais et de plastiques répondait au désir de doter l'industrie pétrochimique des moyens de production les plus modernes.
Néanmoins, le développement de ces industries avait pris un autre tournant, après 1986, du fait de l'effondrement du prix du baril conjugué à la dévaluation
du dollar (monnaie exclusive des transactions d'hydrocarbures).
La production a baissé (tous secteurs confondus), le déficit des entreprises
étatiques s'est alourdi et leurs découverts bancaires se sont aggravés. Le déficit budgétaire est devenu permanent et la dette extérieure s'est, pour sa
part, aggravée.
Ce retournement brutal du marché pétrolier a révélé l'extrême vulnérabilité d'une économie où la rente détermine le niveau d'activité économique et le niveau d'emploi et d'investissement. Entre 1988 et 1991, des réformes économiques et politiques ont été engagées. Ces réformes ont été, toutefois, freinées par la décennie noire qui a chamboulé tout le paysage -politique, économique, social... etc. Et ce n'est qu'à partir des années 2000 que la stabilité et la bonne santé financière de l'Algérie commençaient à se faire sentir, grâce au renchérissement des prix du pétrole. Près de quatre cents milliards de dollars ont été engrangés en une dizaine d'années. Une manne inattendue, qui a servi à apurer la dette extérieure, à financer de grands chantiers d'infrastructures et à disposer de réserves de change. Mais si les investissements dans les infrastructures ont permis de réaliser des progrès sur le plan social (logements, ressources en eau et en électricité, réseaux de transports), la manne financière n'a toutefois pas permis au pays de réaliser un développement économique durable. Un développement devant reposer sur des investissements productifs hors hydrocarbures.
Les perspectives à long terme de l'Algérie reposent ainsi «sur la capacité des autorités à opérer une véritable diversification de l'économie hors hydrocarbures, et à faire du secteur privé la locomotive de la croissance», s'accordent à dire les économistes.
Cela passe par un ensemble de réformes structurelles qui ont été trop longtemps ajournées, telles que la convertibilité du dinar algérien, la simplification administrative et l'introduction d'incitations massives en faveur de l'investissement productif hors hydrocarbures.
Aujourd'hui et après plus de 50 années d'indépendance, l'économie algérienne est une économie totalement rentière, tertiaire. Selon l'Office national des
statistiques (ONS), 83% du tissu économique consiste en commerce et petits services. Plus de 90% du tissu industriel est constitué de PMI/PME organisées en structures familiales.
Conclusion faite: Le pays qui recèle les troisièmes réserves africaines de pétrole (12,2 milliards de barils) et un tiers des ressources gazières du continent (4 500 milliards de mètres cubes) ne dispose toujours pas de véritables agrégats pour construire une économie moderne hors hydrocarbures.
B. A.


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